Le président français a téléphoné à son homologue chinois, mardi 26 octobre. Sur le dossier du changement climatique, Emmanuel Macron a demandé à Xi Jinping d’envoyer un « signal décisif », en amont de la COP26 en Écosse en rehaussant son niveau d’ambition. Dans un rapport publié dimanche, la Chine a commencé à préciser les étapes de sa sortie du charbon.
POLLUTION – Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde. La marche décarbonée de l’économie chinoise risque d’être plus longue que ne le souhaiteraient les experts, mais ces 16 pages en mandarin du Conseil d’État chinois ont le mérite de faire apparaître des marqueurs et une trajectoire vers un pic des émissions carbones en 2030.
Un pic à atteindre « en douceur »
On n’est pas encore au sommet de la montagne : nous avons récemment fait le tour de provinces charbonneuses en Chine où nous avons vu des camions à la sortie des mines, des cheminées de centrales à charbon fumant plein pot, ces dernières venant d’être relancées afin de palier la crise énergétique.
La Chine va à son rythme et le document précise bien qu’elle vise à atteindre ce premier palier « en douceur ». En 2030, la part des combustibles non fossiles dans la consommation énergétique devrait donc passer à 25%, soit 65% d’intensité carbone par unité de PIB comparé à 2005.
Doublement du parc éolien et solaire
Autre orientation importante : le gouvernement chinois appelle à imposer un plafond des émissions carbones qui n’existe pas pour l’instant. Le communiqué évoque également un doublement du parc éolien et solaire, en misant sur un renforcement des capacités de stockages des énergies durables. Pékin évoque enfin un développement « ordonné » du nucléaire civil, avec entre autres le développement de centrales encore au stade expérimental comme les petits réacteurs modulaires flottants.
Maderpost / Rfi