Khalifa Sall, candidat de la coalition “Khalifa Président”, dit miser sur la co-construction pour impliquer les populations de la Casamance dans les initiatives de développement de cette région méridionale du Sénégal.
CASAMANCE – “Nous avons une démarche de co-construction pour que chaque fils ou fille de la Casamance puisse avoir son idée, son opinion et sa part dans la construction d’une Casamance dans un Sénégal uni, unifié et prospère”, a-t-il déclaré lors du passage de sa caravane à Ziguinchor, tard lundi soir, dans le cadre de la campagne pour la présidentielle du 24 mars.
Selon le candidat de la coalition ”Khalifa Président”, “les problèmes fonciers sont à la base de la crise Casamance”.
“Mais ces problèmes fonciers sont sous-tendus par des frustrations qui ne s’étaient pas exprimées. Nous avons une démarche de co-construction. Il faut raisonner en termes de Casamance pour régler de façon durable cette crise”, a indiqué Khalifa Sall.
“La paix, c’est d’abord régler les problèmes sociaux, [faire en sorte que les gens ont à manger et du travail]. Si les gens ont la paix, ils se soucient moins d’aller dans la forêt. Une fois élu, nous allons tendre la main aux gens qui sont dans la forêt pour construire une paix durable”, a ajouté l’ancien maire de Dakar.
Khalifa Sall a par ailleurs répété son ambition de “reverdir la Casamance”, pour en faire “une zone riche et de paix”.
“Nous sommes dans le cœur de la basse Casamance. Cette région stratégique qui mérite toute notre attention. Je suis certain que la Casamance naturelle, le Sénégal oriental naturel et le fleuve naturel, ces trois régions peuvent nous permettre d’aller à l’autosuffisance alimentaire”, a-t-il dit.
Selon Khalifa Sall, le ”bay doundou”, ”bay dounder” et ”baye dieurigne”, c’est-à-dire le fait de vivre de ce que l’on produit, devrait trouver toute sa place dans ces trois régions présentant les “mêmes particularités” géo-climatiques et pédologiques.
La Casamance, par exemple, peut compter sur “une belle pluviométrie malgré la salinisation des terres. La Casamance est un grenier inexploité”, a soutenu l’ancien maire de Dakar.
Il a invité les populations de la Casamance naturelle à prendre conscience du “potentiel immense que représente leur région, pour qu’ensemble nous puissions nous donner la main en donnant la priorité aux secteurs primaires et secondaires et l’industrialisation”.
“La Casamance peut être un poumon du Sénégal”, a insisté Khalifa Sall, selon qui le développement de cette région peut tirer profit du chemin de fer, des corridors Cap-Skirring-Dakar, Kédougou-Dakar et Matam-Dakar.
“Tous les pays se sont développés par le chemin de fer. Le chemin de fer sera un cordon ombilical pour nourrir toutes les régions du Sénégal”, a soutenu le candidat de la coalition “Khalifa Président”.
Khalifa Sall a expliqué que c’est ce changement de paradigme qu’il ambitionne d’introduire dans le développement économique et social du Sénégal.
“Nous voulons faire en sorte qu’il n’y ait plus jamais d’exportation de matières premières au Sénégal”, a-t-il dit, regrettant la disparition de la SONACOS – société nationale de commercialisation des oléagineux – et de certaines industries à Ziguinchor.
“Il faut faire en sorte que nos ressources naturelles servent notre pays. En Casamance, les mangues pourrissent parce qu’on n’a même pas de quoi les conserver”, a regretté Khalifa Sall.
Maderpost / Aps