La suppression des visas d’entrée au Kenya est effective depuis le 1er janvier. Pour fouler le sol de ce pays d’Afrique de l’Est, il suffit de demander une autorisation électronique de voyage, 72 heures avant son départ. Prix du document, 30 dollars américains.
VISA – Mais la mesure est loin de faire l’unanimité. Les appréhensions concernent notamment les délais d’obtention de ce document.
Alors que le pays a annoncé dimanche avoir reçu environ 10 000 dossiers y relatifs, seuls 4 000 au moins ont été traités.
Mais pas que, la nouvelle disposition pénalise des ressortissants de plusieurs pays qui étaient jusqu’ici exemptés de visa pour la destination Kenya. Désormais ils doivent obtenir l’autorisation électronique de voyage. “Chers Africains, le Kenya ne dit pas la vérité au monde lorsqu’il affirme qu’il est désormais exempt de visa, ce n’est pas le cas ! Il a en fait rendu les voyages plus difficiles pour les Africains qui n’avaient pas besoin de visa auparavant“, a déclaré le journaliste zimbabwéen Hopewell Chin’ono sur X.
Opinion partagée par l’entrepreneur malawite Jones Ntaukira sur X. “Jusqu’à il y a 24 heures, en tant que Malawite, je pouvais me réveiller, acheter un billet et m’envoler pour le Kenya dans l’après-midi, sans visa. Aujourd’hui, le Kenya a supprimé le visa pour toutes les personnes qui s’y rendent, mais tout le monde doit maintenant payer 30 dollars de frais d’autorisation de voyage 72 heures avant le départ. C’est très compliqué”.
Certains Kényans ont exprimé la crainte que le durcissement des restrictions n’entraîne un boycott de la part de certains étrangers ou que d’autres pays n’imposent des restrictions réciproques.
La suppression des visas initiée le mois dernier visait à donner un coup de fouet au tourisme local. Le Kenya veut multiplier par 200, le nombre de touristes afin d’atteindre 4,5 millions de visiteurs d’ici à 2027.
Maderpost / Africanews