Le conseil constitutionnel a déclaré irrecevable la candidature de Kaim Wade pour la présidentielle du 25 février 2024, estimant que celui-ci détient une « nationalité française ». Une « injustice flagrante » selon le Parti démocratique sénégalais (PDS) et la coalition K24, qui annoncent un recours devant la cour de justice de la CEDEAO et appellent « à la résistance et à la dissolution du conseil constitutionnel ».
PDS – « Karim WADE, né binational, n’a jamais opté pour la nationalité française héritée de ses parents, contrairement à plusieurs figures des régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance… la renonciation à la nationalité française a été faite en 2018 par Karim Wade. Restée sans réponse, elle a été renouvelée par déclaration de perte de nationalité le 26 octobre 2023, soit 2 mois avant la déclaration sur l’honneur du 21 Décembre 2023, comme le prévoit expressément la loi française et attestée par le consul de l’ambassade de France au Qatar », atteste le communiqué du PDS parcouru par Maderpost.
En revanche, «la coalition Karim2024 dénonce le coup d’Etat constitutionnel orchestré par les le Conseil constitutionnel », et précise : « Face à cette injustice flagrante, le PDS et la Coalition K24 exigent la réintégration immédiate de Karim WADE sur la liste des candidats à la présidentielle du 25 février 2024. Nous engagerons tous les recours possibles, notamment devant la Cour de justice de la CEDEAO, pour rétablir Karim WADE dans ses droits ».
Selon les libéraux, « cette décision constitue une nouvelle violation des droits de Karim Wade depuis une décennie. Cette élection ne se tiendra pas sans sa participation et nous demandons à toutes les sections du PDS et comités électoraux d’informer les militants et les populations sur la gravité de ce qui se passe dans notre pays », martèlent-ils.
Ainsi, les partisans de Karim Wade appellent « les mouvements de soutiens », « de se tenir prêts au combat pour réintégrer Karim WADE dans la liste des candidats à l’élection présidentielle » ; « d’exiger la dissolution du Conseil Constitutionnel » ; « de se préparer à la résistance pour mettre un terme à cette forfaiture, à défendre notre démocratie la République et le droit des sénégalais de choisir librement leur Président », lancent-ils.
Maderpost