L’élection présidentielle de février 2024 approche à grande vitesse. Les partis et coalitions de partis politiques aménagent leur monture pour maximiser leurs chances. Au Parti démocratique sénégalais (PDS) les manœuvres vont bon train même si la question qui taraude l’esprit des militants et sympathisants à savoir la date de retour de Karim Wade, est encore sans réponse.
PDS – Tel père, tel fils est-on tenté de dire en analysant la stratégie de Karim Wade depuis Doha pour les prochaines élections présidentielles.
Alors que le parrainage bat son plein dans certains partis politiques et coalitions de partis, au PDS le refrain des militants et sympathisants reste le retour de leur candidat Karim Wade. Quand est-ce-que Wade fils va fouler le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne ? C’est la question que beaucoup se posent au sein du PDS. Telle un mantra, le retour du fils de l’ancien président de la République préoccupe au plus haut sommet de l’appareil politique dudit parti.
Karim serait-il sur les traces de son père en 2000 ? Tout semble concourir à l’affirmative. La stratégie bis-répétita des “Wade” serait en marche.
En effet, invité de “Sans Mesure” sur Mader TV, mercredi 18 octobre 2023, Baba Diaw, secrétaire du PDS à Dalifort est resté sans certitude sur la date de retour de Karim Wade. Toutefois, il tempère les ardeurs en rassurant les responsables, militants et sympathisants. “Je suis interpellé sur la question tout le temps. Si cela ne dépendait que de moi seul, Karim Wade serait là depuis longtemps. Mon souhait est qu’il fasse son retour le plus rapidement possible. Mais il a son calendrier qui lui est propre et il attend le moment opportun pour revenir”.
Mieux, le représentant du PDS à Dalifort a fait un parallélisme avec les élections de 2000 qui avaient consacré la victoire de Wade père. Pourtant, poursuit-il, “Abdoulaye Wade était dans une situation semblable. Tout le monde se demandait à l’époque quand qu’il allait quitter Paris pour Dakar. Finalement, il avait regagné Dakar en décembre 1999 à quelques moins de deux mois de la présidentielle. Pourtant cela ne l’a pas empêché de gagner haut la main”, tente-t-il de consoler ses camarades.
A l’en croire, Karim adopterait une stratégie semblable à celle de son père en 2000 c’est-à-dire attendre le dernier virage pour débarquer au Sénégal et pourquoi pas initier une caravane à l’instar de la fameuse “marche bleue”.
Quoi qu’il en soit, le blocage de Karim Wade à Doha reste d’ordre politique. Car, au-delà de cette première hypothèse, il y’a toujours cette crainte du pouvoir en place qui n’hésite pas à mettre des bâtons dans les roux des farouches opposants. “Chat échaudé craint l’eau froide”, nous apprend l’adage. Eh bien Karim semble bien maitriser cette leçon de morale.
Après ses péripéties politico-judiciaires avec l’actuel régime, qui lui ont d’ailleurs valu cet “exil” à Doha, Wade fils se méfie encore. Le terrain politique serait encore miné par Macky Sall qui est prêt à tout sacrifice pour assurer la victoire à son candidat Amadou Ba.
Maderpost / Mamadou Ba