À Kaffrine, centre-ouest du Sénégal, 53% des femmes sont victimes de violences basées sur le genre, d’après les résultats d’une étude réalisée par le laboratoire genre de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB). Un taux de prévalence qui préoccupe. Des actions de prévention sont d’ailleurs menées pour réduire le phénomène.
VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE – Dans ce sillage, un projet porté par Enabel, l’Agence belge pour le développement, prévoit l’érection d’un centre d’accueil pour ces victimes. Il s’agit, détaille Abdoulaye Cissé, psychologue à Enabel, de “permettre aux victimes de bénéficier d’une prise en charge holistique.”
Toutefois, l’expert en charge de la prévention et de la lutte contre les violences basées sur le genre, relève que l’absence de dénonciations constitue un frein pour l’atteinte des objectifs. Interrogé par Radio Sénégal, Cissé annonce une stratégie afin de surmonter cet obstacle. “La culture du silence est un fait qui caractérise le Sénégal, je dirai, de manière générale. Donc, au niveau d’Enabel, on a prévu de faire une étude socio-anthropologique. Et au terme de cette étude-là, des messages clés vont être identifiés. Après il y aura des actions qui vont suivre”, a-t-il énoncé.
En attendant le démarrage du centre, l’agence belge a entamé une série de formations à l’endroit des forces de défense et de sécurité, sur la prévention et la prise en charge des victimes de violences sexuelles basées sur le genre.
La violence fondée sur le genre désigne tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur sexe, de leur genre, entre autres.
Maderpost / Emedia