La libération de l’universitaire australo-britannique Kylie Moore-Gilbert, au terme de plus de 800 jours de détention dans une prison iranienne, a été saluée avec joie et soulagement en Australie et à l’étranger. Sa libération est intervenue dans le cadre d’un échange avec trois prisonniers iraniens.
INTERNATIONAL -Le Dr Kylie Moore-Gilbert était incarcérée depuis septembre 2018 dans des prisons iraniennes, pour des faits d’espionnage présumés. Des informations ont circulé selon lesquelles Kylie Moore-Gilbert aurait été détenue et accusée d’espionnage pour le compte d’Israël, après que l’Iran a appris sa relation avec un citoyen israélien.
L’Université de Melbourne, à laquelle la chercheuse est rattachée, a exprimé son soulagement en apprenant la nouvelle de sa libération
En Australie, le bien-être de Kylie Moore-Gilbert fait l’objet, bien légitime, de toutes les attentions. Jason Rezaian, emprisonné pendant 544 jours en Iran, a partagé ses réflexions
En saluant sa libération, le Premier ministre australien, Scott Morrison, a revendiqué le mérite d’avoir usé d’une diplomatie discrète, laquelle a été critiquée par certains de ses amis et collègues. Il a refusé de commenter toute négociation ou implication d’autres gouvernements. Il a indiqué qu’aucun prisonnier en Australie ne devait être échangé.
Les prisonniers iraniens libérés en échange seraient trois hommes, condamnés et détenus en Thaïlande pour des accusations relatives à une tentative d’assassinat de diplomates israéliens. On s’inquiète forcément des risques de récompenser une telle « diplomatie des otages » et d’entreprendre des négociations liées au terrorisme Nombre d’Australiens ont soulevé d’autres questions relatives aux droits humains qui, à leurs yeux, devraient être abordées par le gouvernement de Scott Morrison. Delia Quigley était l’une de celles qui, sur les médias sociaux, a rappelé au gouvernement australien le traitement réservé aux demandeurs d’asile, en particulier le recours à la détention de longue durée :
Karyn H, militante pour la libération d’un autre australien, Julian Assange, a relié les deux affaires. Elle a appelé la ministre australienne des Affaires étrangères, Marise Payne, à intervenir en sa faveur
Elle se trouve actuellement en quarantaine, en raison de la pandémie de COVID-19, dans un endroit tenu secret.
Maderpost/ Global Voices