Homme politique et éminent poète, premier président de la République du Sénégal de l’indépendance en 1960 au 1er janvier 1981 quand il quitte le pouvoir, feu Léopold Sédar Senghor a consacré toute sa vie à la cause de la race noire et des Sénégalais, à travers ses écrits et ses actes.
SOUVENIRS – A l’instar de ses pairs de la Négritude, il a relevé le défi de rétablir l’Homme noir dans sa dignité et surtout réussi à préserver la cohésion sociale d’un pays nouvellement indépendant.
Né le 9 octobre 1906, le président-poète a un vécu encyclopédique même si des chapitres malheureux ont entaché la beauté des pages.
Né à Joal, localité si chère à son être de poète, Senghor gravit sans difficultés les échelons du vedettariat. Prénommé après Léopold Angrand, riche commerçant et grand ami de son père décédé deux jours avant sa naissance, le jeune Senghor fait ses débuts dans l’apprentissage du christianisme.
Il entre à la mission catholique de Joal, puis au collège-séminaire de Dakar et plus tard au Lycée Van Vollenhoven actuel Lamine Guèye où il obtient son baccalauréat grâce surtout à sa maîtrise du français et du latin.
Cette maîtrise du français l’introduit dans le cercle restreint des plus grands poètes au monde. De la Négritude à la colonisation, en passant par le métissage culturel, le poète ne laisse aucun thème inexploré.
Fier de ses origines, il chante dans son recueil de poèmes, son royaume d’enfance qu’est Joal avec une éloquence rarement égalée. C’est ainsi qu’il est reçu au concours d’agrégation de grammaire en 1935, désigné Prince des poètes en 1978 et élu à l’académie française en 1983.
Sur le plan politique, Senghor s’active à défendre les siens avec des mandats de député du Sénégal en 1951 et plus tard de président de la République dès le 5 septembre 1960.
Ses vingt ans de règne laisseront cependant un bilan mitigé. Si Senghor a pu préserver la cohésion sociale dans l’Etat-nation en réalisant son projet de « commun vouloir de vie commune », il n’a pas manqué de s’attirer les foudres de certains citoyens avec la liquidation du président Mamadou Dia, en décembre 1962.
Avec : Senenews