L’ancien Premier ministre de Me Wade et maire de Thiès, Idrissa Seck serait-il un éternel incompris ? La question est abordée par le site Kinkelibaa Info dans sa livraison du jour.
POLITIQUE – Le Sénégal n’a d’oreilles que pour Idrissa Seck. Le leader de Rewmi cristallise toutes les attentions, suscite les commentaires les plus divers.
Dans un post Facebook publié mardi, Idrissa Seck, président du CESE, laisse percevoir sa candidature à l’élection présidentielle 2024 et puis énigmatique, il tranche sur Facebook : « Macky (Sall) nous a ramené la CAN. Voulez-vous m’accompagner pour aller chercher la Coupe du monde dans 4 ans ? »
Le début de la fin du « Mburu ak Soow », un compagnonnage entre les deux fils de Wade (Macky et Idy), éternels rivaux qui ont su faire preuve de supplément d’âme pour taire leurs rivalités à cause de la très mortelle pandémie.
Une nouvelle page d’adversité féroce de coups bas va se tourner à l’approche de la Présidentielle 2024.
« Le président Idrissa Seck serait-il incompris ? Ceux qui ne l’ont pas compris ont-ils pris le temps de s’auto-comprendre avant de se lancer sur le sinueux chemin de la connaissance de l’autre ? Ceux qui disent le connaître l’ont-ils suffisamment compris au point de nous le faire connaître ? Les actes et les mots ont leurs conséquences : suffisent-ils à tout connaître ou à tout comprendre ? (…) c’est peut-être pour cette raison que Mandela a dit : Je ne perds jamais. Je gagne ou j’apprends ”.
C’est exactement ce que le Président Idrissa Seck aime répéter quand il reprend souvent : “ la moitié de ton intelligence se trouve chez l’autre ”. Il ne s’est jamais considéré comme le plus… ce sont les autres qui s’en chargent.
Mais le Président Idrissa Seck s’est juré d’être meilleur, performant et rigoureux dans ce qu’il fera (…) Idrissa Seck, ses militants, ses sympathisants ne jurent que par lui, ses adversaires, pour ne pas dire ses ennemis, le haïssent royalement bien que lui reconnaissant nombre de qualités et compétences. »
L’on a beau pinailler sur ses qualités, le mal est déjà fait.
L’homme a du mal désormais à gagner la confiance des Sénégalais. Et ils sont nombreux à annoncer sa mort politique. Même s’il ne faut pas perdre de vue qu’il a joué à quitte ou double.
Idrissa Seck a démontré à plusieurs reprises qu’il n’a presque rien à envier au sphinx, animal mythique qui parvient toujours à renaître de ses cendres.
Il a su garder intacte sa crédibilité en 2007 en dépit des accusations d’enrichissement illicite à son encontre. Il est parvenu à décrocher la deuxième place de la Présidentielle de 2007, malgré ses multiples audiences d’avant élection avec le Président Abdoulaye Wade.
Il a surtout réussi à garder son bastion en raflant les élections locales dans le département de Thiès. Mais le sphinx relève de la légende.
Or, un homme politique ne peut bâtir son cursus à coups de légendes et de miracles, il risque d’épuiser et de lasser ses concitoyens. Et à ce jour, les Sénégalais en ont marre de ses reniements.
Maderpost / Kinkelibaa Info