Huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende ont été requis ce mercredi contre Pierre Ménès. L’ancien journaliste de Canal+ était jugé au tribunal correctionnel de Paris pour agressions sexuelles sur une hôtesse d’accueil du Parc des Princes et deux vendeuses de la boutique Nike des Champs-Élysées en 2021 et 2018.
JUSTICE – Pierre Ménès est apparu affaibli ce mercredi matin au tribunal correctionnel de Paris. Arrivé en s’aidant de béquilles pour marcher, lui qui a été amputé de deux orteils, en compagnie de son avocat Me Arash Derambarsh, l’ancien journaliste de Canal+ n’a toutefois rien perdu de sa hargne pour se défendre et nier en bloc les faits qui lui sont reprochés. Il était jugé pour agressions sexuelles sur une hôtesse du Parc des Princes en 2021 et deux vendeuses de la boutique Nike des Champs-Élysées en 2018. Les trois plaignantes étaient absentes.
« Elles ne veulent pas être confrontées à leur mensonge. C’est un coup monté. Après ce que j’ai vécu à Canal, il fallait me donner le coup de grâce », s’est exclamé Pierre Ménès ne cessant d’évoquer un complot sans toutefois pouvoir donner le moindre nom d’un commanditaire.
« On est là pour clarifier ce qui relève des rapports sociaux admissibles et du droit pénal », a posé la procureure avant d’estimer que l’ancien journaliste avait bien eu un comportement délictueux en 2018 et 2021. « On a bien plusieurs gestes à connotation sexuelles qui convergent et qui ont bien eu lieu (au magasin Nike). […] Je ne vois pas d’impossibilité matérielle à ce que ce geste ait eu lieu (au Parc) ». Elle a requis huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende.
L’avocat de Pierre Ménès a demandé la relaxe de son client. « La vraie victime c’est Pierre Ménès, a déclaré Me Derambarsh. Ce dossier repose sur des sables mouvants. C’est le vide interstellaire ».
Maderpost / L’Equipe