INTERNATIONAL -L’ancien président hondurien Manuel Zelaya a été interpellé vendredi pendant plusieurs heures à l’aéroport de Tegucigalpa, accusé d’être en possession de 18.000 dollars non déclarés, un montant qu’il assure avoir été placé à son insu dans ses bagages.
L’homme politique de gauche a écrit sur Twitter avoir été « injustement détenu » alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays pour le Mexique, où il devait participer à un séminaire.
« La cause: un sac contenant de l’argent avec 18.000 dollars, qui ne m’appartient pas », a-t-il assuré, ajoutant qu’il avait été présenté devant un procureur.
Lorsque les autorités ont passé la valise de cabine au scanner, elles ont détecté qu’il y avait dedans un sac avec l’argent incriminé, a-t-il expliqué à la presse locale.
La loi oblige les passagers à déclarer et justifier auprès des autorités douanières les montants supérieurs à 10.000 dollars.
S’ils ne font pas une telle déclaration, ils sont passibles d’une peine d’amende d’un tiers de l’argent non déclaré.
– Raison de se réjouir –
Manuel Zelaya a été libéré environ six heures plus tard et a déclaré aux journalistes que l’accusation enquêterait sur qui avait mis l’argent dans son sac à dos.
« Je ne savais pas qu’il y avait un sac avec 18.000 dollars », a-t-il encore assuré.
Il a dit se réjouir que l’argent n’ait pas été découvert à l’aéroport de la ville américaine de Houston — où une escale était prévue –, car le problème « aurait été pire ».
Dans une vidéo de sécurité publiée par la presse locale, on voit M. Zelaya vêtu d’un manteau noir retirant une enveloppe avec l’argent de son sac à dos, et les douaniers lui demandant de compter les billets.
Des centaines de partisans du parti de gauche Libertad y Refundacion (Libre), coordonné par Manuel Zelaya, se sont rendus à l’aéroport et ont bloqué le boulevard d’accès en mettant le feu à des pneus, pour exiger la libération de l’ancien président.
Des dizaines de policiers les ont dispersés avec des grenades lacrymogènes.
Manuel Zelaya a été renversé en juin 2009 par une alliance de militaires et de civils, y compris des membres de son gouvernement, après une crise politique.
Critiqué pour ses liens avec le président vénézuélien de l’époque Hugo Chavez, il a été accusé de trahison. A son retour d’exil, il a fondé son parti, Libre.
Maderpost/ noovel. fr

