En Haïti, le Premier ministre intérimaire Claude Joseph a annoncé qu’il quittait ses fonctions. C’était une décision attendue et depuis quelques jours la pression se faisait de plus en plus forte pour que ce proche du président Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet dernier, laisse les rênes du pays à Ariel Henry, qui avait été nommé à ce poste deux jours avant la mort du président haïtien.
PREMIER MINISTRE – Il l’a confirmé lors d’une interview accordée au quotidien américain Washington Post. Claude Joseph a pris la décision de quitter son poste de Premier ministre ce dimanche 18 juillet, au lendemain d’un communiqué du CORE Group, un groupe composé d’ambassadeurs de différents pays : américain et français entre autres, mais aussi ceux de l’Union européenne et de l’OEA, l’organisation des États américains.
Dans ce communiqué, ce groupe appelait le Premier Ministre désigné Ariel Henry, choisi par Jovenel Moïse avant qu’il ne soit assassiné, à poursuivre la mission qui lui a été confiée de former un gouvernement consensuel et inclusif.
Il faut dire que Claude Joseph ne semblait plus être l’interlocuteur idéal pour mettre un terme à la crise politique en Haïti. Si dans les heures qui ont suivi l’assassinat de Jovenel Moïse, il était en relation constante avec le département d’État américain, au fil des jours, la communauté internationale semble avoir retourné sa veste.
Claude Joseph a même été durant un court laps de temps cité dans la conspiration qui aurait mené à l’assassinat du président haïtien par la presse colombienne.
Désormais un nouveau gouvernement doit être formé par Ariel Henry. Un gouvernement dans lequel Claude Joseph devrait retrouver son poste de ministre des Affaires étrangères.
Maderpost / PressAfrik