Les Usa ont décidé de sanctionner Alpha Condé. Motif : graves abus des droits humains en Guinée, sous son magistère, notamment durant l’épisode de son troisième mandat.
CONAKRY – Dans leur texte parcouru par iGFM, les Usa soulignent que sous la présidence de Alpha Condé, les forces de sécurité se sont livrées à des violences contre les partisans de l’opposition. Ce, particulièrement avant le référendum constitutionnel de mars 2020 qui avait permis à Condé de briguer un troisième mandat.
«Les violences contre les membres de l’opposition se sont poursuivies pendant et après l’élection présidentielle guinéenne d’octobre 2020», déclare le département du Trésor américain. Les Usa soulignent qu’en début 2020, par exemple, Condé a ordonné aux ministres de créer une unité de police pour répondre aux manifestants anti-Condé, par la violence si nécessaire.
«Les rapports indiquent qu’en 2020, le gouvernement a arbitrairement arrêté et détenu des membres de l’opposition. Aux alentours de l’élection présidentielle guinéenne d’octobre 2020 et les forces de sécurité ont fait un usage excessif de la force pour disperser les partisans de l’opposition», indique l’administration Biden.
Dans la même veine, les forces de sécurité guinéenne auraient tiré à balles réelles sur des foules qui s’étaient rassemblées pour célébrer l’annonce de la victoire de l’opposition et auraient abattu deux mineurs, en tuant l’un d’entre eux, et blessé un autre dans le dos alors qu’il s’enfuyait.
Après les élections d’octobre 2020, les forces de sécurité auraient tué plus d’une douzaine de personnes, y compris des personnes tuées à bout portant qui ne présentaient aucun danger immédiat pour les forces de sécurité.
Ainsi, les Usa ont décidé du blocage de tous les biens et intérêts de Condé aux Usa. En outre, toute entité détenue, directement ou indirectement, à 50 % ou plus par Condé, aux Usa, seront bloquées.
Maderpost