Alpha Condé, l’ancien président guinéen renversé par le général Mamadi Doumbouya le 5 septembre 2021, a de nouveau interpellé les Guinéens dans un message diffusé en deux vidéos distinctes.
GUINEE – Absent de la scène publique depuis le 12 septembre 2024, l’homme de 86 ans a relancé le débat dimanche via ses réseaux sociaux en appelant l’armée à se soulever contre les autorités de transition. Il a qualifié le régime militaire actuel de « narcotrafiquants« , dénonçant une transition en rétropédalage.
Armée tout corps confondus, je m’adresse à vous en tant que chef suprême des armées, aujourd’hui vous êtes devant l’histoire, les forces vives ont appelé le peuple de Guinée à se débarrasser des narcotrafiquants qui ont usurpé le pouvoir en massacrant massivement le peuple, vous avez le choix ou vous mettre au service des narcotrafiquants et massacrer le peuple et tomber dans la poubelle de l’histoire ou être fidèle à votre tradition de vous mettre du côté du peuple et pour nous débarrasser des narcotrafiquants. Pour les forces armées de défense guinéennes, la défense de la patrie n’a pas de prix, a-t-il dit.
Lors de ses vœux à la nation, le général Mamadi Doumbouya a promis de doter la Guinée d’une nouvelle constitution et dès le premier trimestre de cette année, de prendre un décret fixant la date du référendum constitutionnel, après l’élaboration du nouveau code électoral devant ouvrir la voie aux élections. Pour Alpha Condé, cette décision est l’œuvre des forces vives qui ont appelé à manifester contre la transition.
Courageux patriotes des forces vives votre combat est entré de payer, la peur est en train de changer de camp n’avez-vous pas vu les narcotrafiquants, le 31 décembre 2024, la peur… vous avez démontré que les chars ne vous font pas peur alors vous êtes certains que la victoire est à nous, soyez sûrs que l’armée patriote de Guinée sera à vos côtés face aux mercenaires, s’est-il félicité.
Ses opposants et de nombreux observateurs dénoncent un message dangereux, susceptible de provoquer des troubles et d’aggraver la crise politique et sociale que traverse la Guinée.
Maderpost / Africanews