C’est une nouvelle aux effets de douche froide. Le Sénégal qui mise sur la production prochaine de ses gisements pétro-gaziers pour enfin booster son économie, devra encore patienter avant de tirer pleinement profit de son futur statut de pays pétro-gazier. Pour cause : un nouveau retard de démarrage de production vient d’être conjointement décidé entre le Sénégal et la Mauritanie sur le projet Grand Tortue/Ahmeyim (GTA), un immense champ gazier dont les réserves sont estimées à 1400 milliards de m3 de gaz.
HYDROCARBURES – Prévue initialement au dernier trimestre 2023, la mise en exploitation de la première phase de GTA a été, dans un premier temps, reportée au premier trimestre 2024 pour des raisons opérationnelles. Un nouveau report vient d’être acté à l’issue de la réunion de travail des 18 et 19 janvier 2024 entre le ministre du Pétrole et des Energies du Sénégal et son homologue ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie de la Mauritanie. Une rencontre qui a permis aux deux pays d’évaluer « l’impact global du retard enregistré dans l’exécution du projet » et « les augmentations de coûts annoncées ».
Ainsi, « en application des instructions des Chefs d’État du Sénégal et de la Mauritanie et en conformité avec leur parfaite convergence de vue, les deux ministres ont réaffirmé leur détermination constante à œuvrer pour la réussite du projet, à garantir les droits des contractants et à préserver les intérêts de leurs nations en lien avec le projet GTA », s’engagent les deux parties dans un communiqué conjoint. Elles ont alors décidé de reporter le démarrage de la production du gaz qui est « désormais projeté au cours du troisième (3e) trimestre 2024 ».
Cependant, ajoute-t-on dans le communiqué, « conscients de l’importance stratégique de ce projet, eu égard à sa contribution attendue au développement économique de leurs pays, les ministres restent vigilants par rapport aux conditions opérationnelles, économiques et financières du développement des ressources partagées (Petrosen et SMHPM détiennent 10% du projet, NDLR), en partenariat avec les sociétés BP (61%, NDLR) et Kosmos Energy (29%, NDLR) ».
Maderpost / Seneweb