C’est maintenant connu. Le Président de la République du Sénégal perçoit 4,8 millions de francs Cfa à la fin du mois. Mais, quid du chef du gouvernement, de ses ministres, ou encore des présidents des autres institutions?
SALAIRES – De tous les chiffres divulgués dans la déclaration de patrimoine du président de la République, son salaire a le plus fait parler. En effet, les documents rendus publics par le Conseil constitutionnel montrent que Bassirou Diomaye Faye perçoit 4,8 millions de francs Cfa (7 300 euros) en tant que Président.
C’est à peu près, à ce niveau qu’émargent les Présidents des autres institutions de la République, comme l’Assemblée nationale, le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), le Conseil économique, social et environnemental (Cese)… qui peuvent aussi bénéficier de fonds sociaux, allant de 10 et 15 millions FCfa par mois, fixés par le chef de l’Exécutif. D’autres avantages peuvent toujours se joindre à l’émolument, renseigne L’Observateur.
Pour le cas du Premier ministre, informe le journal dans sa parution du 31 juillet dernier, il touche mensuellement un peu plus de 4 millions FCfa. La nomenclature budgétaire ne lui confère pas un fonds politique. Toutefois, le chef du Gouvernement peut jouir d’une ligne de crédit alimentée de manière discrétionnaire par le président de la République. Ses ministres, eux, empochent un montant net de 3,8 millions FCfa.
Jusqu’en 2012, le salaire net des ministres était entre 2,5 millions et 2,8 millions FCfa. Des augmentations de 1million au titre d’indemnité de logement et de 300 000 FCfa en forfait téléphone ont été, par la suite, appliquées après la suppression, par l’Etat du Sénégal, des logements conventionnés.
Avec 4 millions FCfa, les ministres d’État ont un léger mieux. Pas forcément plus que certains de leurs collègues à qui la fonction ou le secteur d’activité dote des avantages supplémentaires. Le ministre de l’Hydraulique, par exemple, reçoit 1,5 million FCfa en tant que membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). Comparé aux finances du ministre des Finances, il est encore très loin du gros lot. Celui qui décroche la timbale ici c’est bien l’Argentier de l’Etat.
Privilégié par ses charges, ses faveurs sont aussi larges que ses missions. Le ministre des Finances est administrateur dans presque tous les établissements financiers où l’Etat est actionnaire : la Bceao, l’Uemoa, banques, compagnies d’assurances, organismes internationaux… Cumulés, ses ressources peuvent se hisser jusqu’à 20 ou 25 millions FCFa, compte non tenu des fonds communs.
Maderport / Igfm