Le mémorial de Gorée, dont les travaux ont été lancés samedi, à Dakar, va contribuer à « renforcer les liens entre le Sénégal, l’Afrique et la diaspora », a déclaré Colette Césaire, fille du célèbre poète martiniquais Aimé Césaire.
GOREE – « Nous les Martiniquais, nous avons la nationalité française, mais nous devons tourner nos regards vers l’Afrique, nous ne devons pas seulement regarder vers l’Europe. Nous devons apprendre à nos enfants qu’avec l’Afrique, nous avons une histoire commune très forte et nous devons construire l’avenir avec l’Afrique pour progresser », a-t-elle dit.
Elle intervenait lors de la pose de la première pierre du mémorial de Gorée, un « moment historique […] très important pour l’Afrique, mais aussi pour les Afro-descendants et toute la diaspora ».
« C’est un lieu où nous allons pouvoir nous rassembler pour nous souvenir, mais aussi pour trouver la force de regarder demain, comme disait Césaire », a-t-elle indiqué à la fin de la cérémonie.
Se disant honorée d’avoir pris part à ce lancement, avec son fils de dix ans, en tant que Martiniquaise, artiste et « courroie de transmission » de la parole de Aimé Césaire, elle dit être à sa place au milieu de ses frères et sœurs.
Colette Césaire dit soutenir la proposition émise par le commissaire général du mémorial de Gorée, le poète Amadou Lamine Sall, qui a appelé à l’adoption d’une loi favorisant le retour au Sénégal pour les Afro-descendants au Sénégal en leur faisant bénéficier la double nationalité.
« C’est une idée intéressante qui mérite d’être examinée. Cela va inciter beaucoup d’Antillais à reconsidérer leur rapport à l’Afrique », a-t-elle commenté.
Pour Fodé Sylla, ancien député européen et ancien président de SOS Racisme, « la diaspora était à l’’honneur » avec le lancement des travaux du mémorial de Gorée. « Après trente, enfin, le mémorial de Gorée voit le jour. C’est un moment historique », a souligné l’ancien député européen.
Maderpost / Aps