La méthode d’éducation et d’orientation de Cheikh Bou Mohamed Kounta, fondateur de la cité religieuse de Ndiassane, fief de la confrérie soufie Qadiriyya, sera au cœur de l’édition 2023 du Gamou prévue le 4 octobre.
NDIASSANE – « Le thème retenu cette année est ‘La méthode d’éducation et d’orientation de Cheikh Bou Mohamed Kounta » », a déclaré le porte-parole du Khalife général des Khadres, Serigne Khalifa Ababacar Kounta, lors d’une conférence de presse à la résidence des hôtes de Ndiassane.
Pour le porte-parole du Khalife des Khadres, “c’est une préoccupation de toutes les branches de la famille religieuse d’Al Kountiyou, avec à sa tête Cheikh Sidy Mactar Kounta, de s’inspirer des directives du fondateur de la cité sainte de Ndiassane Cheikh Bouh Mohamed Kounta“.
Cette famille, a-t-il fait valoir est “soucieuse du bon comportement d’un croyant, seule attitude à même de continuer hisser notre pays le Sénégal au rang des pays dont la stabilité assure la quiétude de toute l’Afrique“.
« Faire de la méthode d’éducation et d’enseignement de Cheikh Bou Mohamed Kounta, fondateur de Ndiassane la thématique du Gamou qui sera célébrée le 4 Octobre 2023, est une démarche inclusive et originale pour la foi en Dieu et l’enseignement des bonnes pratiques fondées sur l’Islam et la sounna“, a commenté le communicateur traditionnel Elhadji Bécaye Mbaye, très proche de la famille Kounta.
Cheikh Bou Mohamed Kounta ou Bouh Mouhammad Kounta ou Abou Mouhammad al Kounti ou Boroom Ndiassane (1840-1914), a fondé Ndiassane vers la fin du 19-ème, s’y installant avec ses disciples et sa famille. De là, il a propagé la Qadiriya dans la zone et dans d’autres localités du pays par ses enseignements.
Le porte-parole de la famille Al Kountiyou, Serigne Ababacar Kounta, a abordé la dimension économique et d’intégration sous-régionale du Gamou de Ndiassane qui, selon lui, est une “vraie occasion de vivre la circulation des denrées issues des pays comme la Gambie, la Mauritanie, le Mali, la Guinée“.
Il a demandé au gouvernement de faciliter la tâche aux pèlerins qui entendent faire plaisir à leur marabout.
“Le pèlerin malien qui n’a que le Gamou pour offrir des présents à son marabout, a du mal à comprendre l’attitude des douaniers qui veulent tout réglementer selon la loi dans les frontières“, a relevé le porte-parole du khalife des Khadres.
« C’est pourquoi nous sollicitons l’indulgence des autorités en charge de l’économie du Sénégal », a déclaré Serigne Khalifa Ababacar Kounta.
Maderpost / Aps