Un médecin hospitalier a succombé du coronavirus, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran. Il s’agit du premier décès d’un soignant en France.
CORONAVIRUS – Olivier Véran a annoncé au Grand Jury sur RTL le décès d’un médecin hospitalier en raison du coronavirus et a exprimé ses condoléances. C’est le premier membre du personnel soignant parmi les victimes du Covid-19 connues jusqu’à présent en France.
“J’ai été informé hier soir du décès d’un médecin hospitalier en raison du coronavirus. Je voudrais m’associer à la douleur de la famille et à l’ensemble des soignants”, a affirmé le ministre des Solidarités et de la Santé, “une première” à sa connaissance.
Le gouvernement suit «de façon très précise le fait qu’il y ait des soignants assez nombreux, et qu’ils soient en état», a-t-il souligné.
Identité du médecin
Le ministre a pointé l’importance de la “question du secret médical” et la volonté de la famille de ne pas révéler les “données qui ne peuvent pas être rendues publiques” dont l’identité du médecin.
Cependant, comme l’a indiqué au Parisien son fils, il s’agit bien du médecin urgentiste Jean-Jacques Razafindranazy, employé du centre hospitalier de Compiègne, dans l’Oise. Il est décédé au CHU de Lille samedi 21 mars.
“Mon père s’est sacrifié. Il était à la retraite et aurait pu arrêter mais il continuait à venir, car il voulait toujours aider ses confrères surchargés. Il travaillait parce qu’il aimait ça, c’était sa vie. C’est injuste. Nous sommes tristes et en colère.”
Le médecin urgentiste âgé de 68 ans a attrapé l’infection début mars mais son état de santé s’est vite aggravé dernièrement, a fait savoir un collègue.
Selon les informations du Parisien, l’homme, qui travaillait à Compiègne depuis «quatre ou cinq ans», a probablement accueilli les premiers patients infectés, tandis que les “précautions étaient alors moindres”.
Virus en France
La France compte au total 14.459 cas d’infection et 562 morts dus au coronavirus. Depuis le 17 mars, les habitants sont confinés chez eux.
Les députés de l’Assemblée nationale ont voté le projet de loi d’urgence destiné à faire face à l’épidémie. Ce texte instaure notamment l’état d’urgence sanitaire qui permet de restreindre certaines libertés publiques (confinement, réquisitions) pendant deux mois.
Maderpost / Sputnik