L’Insee a dévoilé un déficit public en France plus important que prévu pour 2023, rapporte mardi Huffingtonpost.
PARIS – Le gouvernement doit trouver environ 20 milliards d’euros pour rester dans les clous.
Même si elle était attendue et déjà très commentée la révision à la hausse du déficit public fait mal. L’Insee a confirmé ce mardi 26 mars que les 4,9 % prévus par le gouvernement ne sont qu’un très lointain souvenir. Dans un communiqué publié en début de matinée, l’Insee a évoqué 5,5 % du PIB pour le chiffre de 2023.
Quand on sait que 0,1 point de plus correspondent à 3 milliards d’euros supplémentaires, l’État va devoir -s’il ne veut pas voir la dette se creuser- se mettre en quête d’environ 18 milliards d’euros pour boucler son budget 2024.
Car le retard accumulé en 2023 risque de peser en 2024 et les années suivantes. Dans les notes techniques de Bercy consultées par le Sénat lors d’une visite surprise il y a quelques jours, le gouvernement envisageait que, sans mesure corrective, le déficit public grimperait à 5,7 % en 2024 (contre une baisse à 4,4 % actuellement prévue) et à 5,9 % en 2025 (contre 3,7 %).
Une dette moins importante qu’en 2022
Pourtant, c’est bien la barre des 3 % que la France continue d’ambitionner en 2027, à la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. « Ma détermination est intacte et totale », a assuré le ministre de l’Économie Bruno Le Maire ce mardi sur RTL.
Ce seuil n’a été atteint que trois fois en 25 ans, faisant de la France l’un des pays les plus endettés de l’Union européenne. Pour y parvenir, la Cour des comptes chiffre les besoins à 50 milliards d’euros d’économies minimum. Bruno Le Maire avait déjà dit il y a quelques jours vouloir le faire « avec de la fermeté, mais sans brutalité ».
L’Insee a révélé aussi que fin 2023, la dette publique a atteint 110,6 % du PIB soit 3 101,2 milliards d’euros. C’est certes moins important que fin 2022 (111,9 %) mais supérieur à ce que prévoyait le gouvernement (109,7 %).
Maderpost / Huffingtonpost