Les taxis subissent de plein fouet les manques de carburants qui touchent certaines stations-essence en raison d’un mouvement de grève.
FRANCE – C’est pourquoi la Fédération nationale des taxis demande que cette profession puisse accéder aux pompes de manière prioritaire.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas fait suite.
Des files interminables pour faire le plein, une journée principalement consacrée à la recherche de carburants plutôt qu’à des courses…
Le quotidien des taxis est compliqué depuis que de nombreuses stations-essence sont impactées par des problèmes d’approvisionnement de carburants causés par un mouvement de grève qui paralyse la moitié des six raffineries françaises.
“Comme tout le monde, on subit l’effet panique qu’il y a en ce moment et comme tout le monde, on fait une heure, une heure et demie, deux heures de queue pour avoir accès au carburant”, raconte ainsi à TF1info Gilles Alonso, conseiller technique au sein de la Fédération Nationale des Taxis.
Face à cette situation de manque qui impacte la situation professionnelle de ces travailleurs, le syndicat a donc écrit une lettre au ministre de l’Intérieur pour avoir accès de manière prioritaire aux stations-essence.
Une telle mesure a été notamment mise en place pour les ambulances, les pompiers ou encore les professionnels de santé dans la région des Hauts-de-France, où 30% des stations-service étaient à sec en fin de semaine.
Or certains taxis, comme les VSL, un taxi dédié au transport sanitaire, ou les taxis conventionnés, participent au transport de patients.
Par conséquent, la FNT, par l’intermédiaire de Gilles Alonso, revendique que les taxis aient également un accès prioritaire pour pouvoir continuer à travailler et “essayer de limiter un petit peu les dégâts”.
Cet accès prioritaire devrait par ailleurs être généralisé partout en France, estime Gilles Alonso, car selon lui c’est la distribution de carburants sur “tout le territoire qui se dégrade“.
Face à cette situation de manque qui impacte la situation professionnelle de ces travailleurs, le syndicat a donc écrit une lettre au ministre de l’Intérieur pour avoir accès de manière prioritaire aux stations-essence.
Une telle mesure a été notamment mise en place pour les ambulances, les pompiers ou encore les professionnels de santé dans la région des Hauts-de-France, où 30% des stations-service étaient à sec en fin de semaine.
Pour mettre fin aux blocages, TotalEnergies a proposé d’avance les négociations sur les salaires
Toutefois, elles seront avancées si les blocages cessent immédiatement.
Le mouvement de grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburants en France a été reconduit, ce dimanche 9 octobre, chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, a indiqué la CGT interrogée par l’AFP.
Pour ne pas voir cette grève s’éterniser, TotalEnergies a proposé d’avancer à octobre les négociations annuelles sur les salaires, à condition que les grèves dans les raffineries et dépôts de carburants qui génèrent des ruptures d’approvisionnement prennent fin, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Les négociations seront avancées si les blocages cessent
“Sous réserve de la fin des blocages des dépôts et de l’accord de l’ensemble des partenaires sociaux, la Compagnie propose d’anticiper au mois d’octobre la Négociation Annuelle Obligatoire qui était prévue en novembre”, selon un communiqué du groupe.
Ces négociations “permettront de définir comment les salariés pourront bénéficier, avant la fin de l’année, des résultats exceptionnels générés par TotalEnergies, tout en prenant aussi en compte l’inflation de l’année 2022″, assure le groupe français, qui a engrangé 10,6 milliards de dollars de bénéfice au premier semestre 2022.
TotalEnergies rappelle qu’il avait déjà été convenu avec les partenaires sociaux d’avancer au mois de novembre 2022 ces négociations annuelles obligatoires (NAO) “pour les salariés français du Socle Social Commun de TotalEnergies et de ne pas attendre janvier 2023 comme c’est habituellement le cas”.
“Par ailleurs, ces mêmes salariés ont bénéficié en 2022 d’un Intéressement-Participation moyen aux résultats de l’entreprise de 9108 €, avec un montant minimum de 7250 € Ainsi, la rémunération mensuelle moyenne d’un opérateur de raffinerie de TotalEnergies en France en 2022 est de 5000 € par mois, Intéressement-Participation compris (4.300 € par mois hors intéressement)”, a expliqué TotalEnergies.
Enfin, pour aider ses salariés à faire face à l’inflation, TotalEnergies a déclaré qu’elle a déjà pris les mesures suivantes lors de l’année 2022 : un avoir de 150 € en mars 2022 pour les salariés français abonnés au gaz et à l’électricité chez TotalEnergies et une prime Énergie de 200 € net en juillet 2022 pour tous les salariés.
Maderpost / Tf1info / Aurélie Loek / Julien Moreau avec AFP