Les populations de la capitale du Fogny (Bignona) et du Kassa (Oussouye) ne veulent plus de l’entreprise chinoise « CRSG » dans leurs contré. Elles les accusent d’exploitation abusive de sa jeunesse à qui elle offre des salaires misérables dans leur travail.
Les entreprises BTP du Sénégal agonisent en Casamance du fait de certains lobbys qui favorisent les entreprises étrangères au détriment des entreprises locales dans le processus de passation des marchés public, en atteste le dernier différend en date entre la société sénégalaise « ECOTRA » et l’entreprise chinoise « CRSG » qui, à en croire les populations de cette partie sud pays, est en train d’exécuter de façon illégale le projet de la boucle des Kalounaye.
Une entreprise qui, à en croire nos sources judiciaires, et a été pourtant déboutée dans le procès qui l’avait opposé à la société sénégalaise « ECOTRA » par la Cour suprême de Dakar. Dans le Fogny, les populations sont furieuses. « Coutumière des faits, l’entreprise chinoise « CRSG » ne respecte aucune règle ici dans les Kalounaye. Elle exploite abusivement et de façon inhumaine les jeunes de nos villages. D’ailleurs, rares sont ceux qui réussissent à décrocher un travail chez elle », explique Malamine Diatta un habitant des Kalounaye.
Pour ce jeune ouvrier, « nous attirons les autorités sur ce comportement malsain et inhumain de cette entreprise chinoise «CRSG » qui se croit toujours dans l’ère du colonialisme. Nous ne voulons plus d’elle dans le Kalounaye. C’est la raison pour laquelle, nous lançons un appel pressant un appel au président de la république afin qu’il puisse faire partir cette entreprise chinoise de notre contré. Nous ne pouvons plus travailler avec elle.
L’entreprise sénégalaise « ECOTRA » est présente dans nos villages. C’est avec elle que nous voulons travailler. Elle a offert de nombreux emplois et de bons salaires à nos jeunes », renchérit à son tour, Ismaila Diédhiou. « Nous exigeons que l’entreprise chinoise « CRSG » quittent les Kalounaye dans les meilleurs délais et que l’Etat arrête d’envoyer ici des entreprises étrangères qui ne font que nous piller et traduire nos pauvres enfants en esclave », a laissé entendre, le cœur meurtri, du haut de ses 70 ans, le père de famille El Hadj Moustapha Badji. Ces populations du Fogny et du Kassa vont d’ailleurs organiser demain, samedi 19 juin 21, de grands rassemblements dans leurs localités pour interpeller l’Etat.
« Avec une croissance portée par des sociétés étrangères, les retombées sur le plan économique et social ne seront ressenties que par leur pays d’origine. Il est évident qu’une croissance qui n’est pas portée par le secteur privé national, ne bénéficie pas aux Sénégalais que nous sommes », ont conclu les populations
Maderpost / Igfm