Le khalife général de Léona Niassène (Kaolack, centre), a exprimé, lundi, son « indignation et sa condamnation catégorique » après la profanation du corps d’un présumé homosexuel, affirmant que le cimetière en question n’est pas sous la responsabilité de la communauté religieuse qu’il dirige.
KAOLACK – « En ma qualité de chef religieux et khalife général de Léona Niassène, je tiens à exprimer notre profonde indignation et notre condamnation catégorique de l’acte répréhensible qui a été commis à l’encontre d’un individu, dont nous n’avons aucune responsabilité sur sa vie privée », a déclaré Serigne Cheikh Tdiane Khalifa Niass dans un communiqué reçu, lundi, à l’APS
Parlant d’un acte qui ne pourrait en aucun cas « être justifié ni toléré », le guide religieux relève que « Léona Niassène n’est ni de près ni de loin impliqué dans cet acte odieux ».
« Le cimetière ne relève pas de la compétence de Léona Niassène, et il nous incombe en aucun cas de décider qui doit être inhumé ou non dans les cimetières », a précisé la même source.
Elle ajoute : « notre communauté condamne toute forme de violence, d’intolérance et d’atteinte à la vie privée des individus ».
« Nous appelons à l’unité, à la compréhension mutuelle et à la préservation de la paix et de l’harmonie au sein de notre communauté et dans le monde entier », écrit le document provenant du cabinet du khalife général de Léona Niassène.
Durant le week-end, il a été largement partagé sur les réseaux sociaux, des personnes ayant exhumé et incendié le corps d’un présumé homosexuel qui a été enterré dans un cimetière de la ville de Kaolack.
Le procureur du tribunal de grande instance de Kaolack a annoncé l’ouverture d’une enquête, dans le but d’identifier et de poursuivre en justice les auteurs de ces faits survenus au quartier Léona Niassène.
Maderpost / Aps