La Chambre américaine des représentants, contrôlée depuis peu par les républicains, a adopté mercredi 11 janvier deux textes anti-avortement, à la portée largement symbolique. Une façon, pour les conservateurs, de satisfaire leur base, après avoir exposé leurs divisions au grand jour la semaine dernière lors d’un éprouvant vote pour l’élection de leur «speaker».
AVORTEMENT – La première résolution, soutenue mercredi par tous les républicains, condamne les attaques menées contre les «établissements, les associations et les églises anti-avortement». Le texte évoque spécifiquement les actes de violence ayant eu lieu à partir du 2 mai 2022, quand une fuite a révélé que la Cour suprême des États-Unis prévoyait de dynamiter prochainement le droit à l’avortement. La résolution accuse entre autres «l’administration Biden de ne pas avoir pris de mesures pour répondre à ces attaques radicales».
Le deuxième texte exige des médecins présents durant un avortement «de prodiguer les soins appropriés» pour essayer de «sauver» le fœtus avorté. L’organisation de planning familial Planned Parenthood a vivement critiqué la résolution qui «n’est rien d’autre qu’une stratégie de manipulation par la peur visant à stigmatiser l’avortement».
L’immense majorité des démocrates a voté contre ces mesures, leur chef, Hakeem Jeffries, estimant que la décision d’avorter ne «devait être prise qu’entre une femme, sa famille et ses médecins, un point c’est tout». La portée de ces deux textes est toutefois limitée, car ils n’ont aucune chance de passer l’étape du Sénat, dont les démocrates gardent le contrôle.
L’offensive des républicains contre le droit à l’avortement pourrait aussi être à double tranchant, la majorité des Américains – y compris dans les États conservateurs – étant pour sa protection.
Maderpost / Le Figaro /Afp