Le cumul des subventions à l’énergie sur les trois dernières années s’élève à 1800 milliards de FCFA, a indiqué le chef de la Mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal, Edouard Gamayel, appelant les autorités sénégalaises à privilégier des subventions ciblées.
ELECTRICITE – « Si nous prenons le cumul des trois dernières années, les subventions à l’énergie c’est 1800 milliards de FCFA », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse pour présenter la 2ème Revue du programme des réformes économiques du gouvernement du Sénégal soutenu par le FMI.
Le chef de la mission du FMI, en séjour à Dakar depuis le 6 juin dernier, a indiqué que ces subventions non ciblées sont très coûteuses pour le budget et empêchent de « dépenser sur l’éducation, la santé, les investissements… ».
Selon lui, des institutions comme le FMI, les ambassades n’ont pas besoin de ces subventions dont elles sont aujourd’hui bénéficiaires.
Le responsable du FMI estime que l’assainissement des finances publiques devrait continuer en 2024-2025 à quatre niveaux. Il s’agit de « la mobilisation des recettes fiscales pour atteindre l’objectif du gouvernement de 20%, la rationalisation des exonérations qui pèsent beaucoup sur le budget, occasionnant un manque à gagner estimé entre 800 à 900 milliards de FCFA ».
Edouard Gamayel a également cité « la réduction progressive des subventions à l’énergie qui sont non ciblées et très coûteuses ».
Cette année, a-t-il fait noter, ces subventions vont coûter au-delà de 500 milliards de FCFA.
Il y a aussi « l’augmentation des dépenses sociales », a-t-il ajouté, relevant qu’« il est important de continuer à les augmenter pour aider les ménages vulnérables ».
En fin de mission à Dakar, l’équipe du FMI poursuivra virtuellement les discussions avec la partie sénégalaise en vue de finaliser « l’accord » au niveau du personnel, notamment en ce qui concerne les orientations budgétaires en 2025, l’utilisation de l’Eurobond et les réformes nécessaires dans le secteur de l’énergie.
A l’issue de ces échanges, le Conseil d’administration, qui se réunira vers la mi-juillet, « décidera si le Sénégal aura accès à peu près à 230 milliards de francs CFA » ou pas, a révélé Edward Gemayel.
Maderpost / Map