L’attaque qui a fait cinq morts à Kongsberg ressemble à ce stade à un “acte terroriste”, ont estimé, jeudi 14 octobre, les services de sécurité norvégiens. Ce drame a fait naître plusieurs polémiques concernant la réactivité et la préparation de la police face à ce type d’événement, qui demeure rare dans ce pays scandinave.
NORVEGE – L’émotion restait vive jeudi à Kongsberg, paisible petite ville du sud-est de la Norvège, au lendemain d’une attaque sanglante à l’arc qui a fait cinq morts et trois blessés.
Les autorités ont révélé de nouveaux éléments indiquant que l’incident portait les marques d’un acte terroriste, rapporte l’édition européenne du site Politico.
L’auteur présumé de l’attaque, Espen Andersen Brathen, est un citoyen danois de 37 ans converti à l’islam et signalé pour radicalisation. Il a admis lors de son interrogatoire être l’auteur des faits.
“Il n’y a aucun doute que l’acte lui-même a des apparences qui font penser que ça peut être un acte terroriste mais il importe maintenant que l’enquête avance et que l’on clarifie les motivations du suspect”, a déclaré le chef du renseignement intérieur norvégien, Hans Sverre Sjovold, lors d’une conférence de presse.
Les autorités n’excluent pas non plus la possibilité de troubles mentaux. Une évaluation psychiatrique de l’auteur présumé de l’attaque a débuté jeudi, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Selon la procureure, elle pourrait prendre “quelques mois”.
Le souvenir du massacre de l’île d’Utoya dans toutes les têtes
L’attaque de mercredi est la plus meurtrière qu’ait connue le paisible royaume scandinave depuis dix ans. Chez de nombreux Norvégiens, elle a fait resurgir le souvenir du massacre commis en 2011 par Anders Behring Breivik, un militant d’extrême droite qui avait tué 77 personnes, en grande majorité des jeunes militants du Parti travailliste rassemblés pour un camp d’été sur l’île d’Utoya.
Maderpost / Courrier International