Le rapport du collectif d’experts indépendants, publié ce 25 mai 2023, révèle que de que 600 millions d’Africains peinent à accéder à l’électricité.
AFFRIQUE – Ce nouveau rapport met le curseur sur un triptyque : climat, énergie et développement. Des moteurs de croissance mais aussi porteurs du règlement climatique a insisté dans les conclusions de ses travaux, publiées ce 25 Mai 2023, un collectif d’experts indépendants. Au-delà de poser les équations du changement climatique, les experts sous la direction de Youba Sokona, vice-président du GIEC ont voulu surtout exposer les solutions durables. Illustration dans le domaine de l’énergie. Ils soulignent que plus que 600 millions d’Africains peinent à accéder à l’électricité, en même temps les scientifiques proposent des solutions durables. Ils estiment dans leurs écrits que : « les pays africains peuvent adopter des formes d’énergies renouvelables plus propres, économiques et souples pour assurer une souveraineté alimentaire de l’Afrique au 21e siècle. »
Une telle lecture impose un changement paradigme. C’est-à dire tourner le dos aux énergies fossiles, responsables en grande partie de la pollution de la planète et du changement climatique. C’est ainsi qu’à travers, leur rapport de 89 pages, les auteurs somment les dirigeants africains de se libérer « du piège postcolonial » symbole d’une industrie qui repose sur les secteurs d’extraction, de production et des exportations et qui, au final, profite aux pays hors du continent. Ce qui est en jeu sur le long terme : c’est une transition énergétique juste et équitable. Mais tracer cette voie dans un contexte de découverte à outrance de ressources d’hydrocarbures sur le continent y compris au Sénégal ?
Les africains font face à un dilemme répond Thadée Adiouma Seck. Le pourquoi ? « Ils veulent régler la question de l’accès à l’énergie alors qu’il faut aussi assurer une transition énergétique juste et équitable » s’interroge l’expert en bonne gouvernance des ressources extractives. Mais le chargé de programme à Natural Justice en est convaincu : « des pays comme le Sénégal qui se lancent dans l’exploitation pétrolière doivent définir également un plan de sortie des énergies fossiles ». En cause, selon lui, elles sont devenues des énergies obsolètes. Une analyse qui rejoint celle du président Kenyan William Ruto qui a préfacé ce nouveau rapport. Pour lui « l’Afrique est en mesure d’établir un programme centré sur le climat et le développement en utilisant le type d’approches communes décrites face à l’urgence climatique et atteindre rapidement la prospérité́. »
Maderpost / Emedia