Incarnation de la barbarie à visage humain, Brenton Harrison Tarrant, le terroriste australien qui, le 15 mars dernier, pendant la grande prière Al Jumu’a, tua froidement 51 fidèles en plein recueillement dans les mosquées Linwood et Al Noor à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a franchi un nouveau palier dans l’abjection : il vient de plaider non coupable, par l’entremise de ses avocats, en esquissant un large sourire qui a saisi d’effroi son auditoire, révélant toute la noirceur et le haut degré de perversité du personnage.
EXTREMISME – Cet extrémiste de droite de 28 ans, islamophobe et fier de l’être, qui s’est ouvertement réclamé de la théorie raciste du « grand remplacement », après une escale en France qui a nourri sa haine, est apparu non seulement souriant par vidéoconférence, depuis la prison de haute sécurité d’Auckland, mais a aussi refusé de répondre de toutes les accusations portées contre lui.
Comble de l’odieux, ce monstre de cruauté, dont Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise, a juré de ne jamais prononcer le nom, refuse de reconnaître sa culpabilité dans l’ effroyable massacre de masse qu’il avait mûrement planifié, filmé et diffusé en direct sur Youtube.
Un massacre dont le bilan s’est alourdi au mois de mai, avec le décès d’un fidèle de 46 ans ayant succombé à ses graves blessures.
Au cours de cette audience qui fut humainement insupportable pour les 80 survivants et proches des victimes qui y ont assisté dans le prétoire, et les 60 autres qui la regardaient sur grand écran, le tribunal a été informé que des expertises psychiatriques avaient établi que Brendon Tarrant était apte à être jugé, selon un communiqué du juge Cameron Mander.
Ce dernier a fixé au 4 mai 2020 l’ouverture d’un procès en tout point unique dans les annales judiciaires néo-zélandaises, de par son ampleur, sa durée (au moins plus de six semaines), et la forte onde de choc émotionnel qu’il suscitera inévitablement.
Source : Oumma