Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a entamé, ce vendredi une tournée consacrée aux zones impactées par les inondations dans les régions nord-est du pays.
INONDATIONS – A son arrivée, à 10 h 34 mn, à Kédougou, il a été accueilli à l’aérodrome de la ville par des forces de défenses et de sécurité.
Un détachement du 24e bataillon d’infanterie du camp Fodé Ba lui a rendu les honneurs.
Deuxième étape de cette tournée marathon, le camp militaire Fodé Ba où les forces de défense et de sécurité ont rencontré le président en dehors des caméras et des journalistes, renseigne Seneweb.
Après deux heures de tête-à-tête avec les FDS, le cortège est attendu à Moussala Kharakheyna et à Sansamba, situés le long de la Falémé, dans l’après-midi, selon la même source.
Les eaux du fleuve Sénégal qui sont sorties de leur lit à Kédougou, Bakel, Matam… emportent tout sur leurs passages.
Le bilan est macabre et lourd en perte de biens et de matériaux. Trois morts et des blessés suite à l’effondrement des maisons en banco, des élèves privés d’écoles et de salles de classe envahies par les eaux. Un risque sur la sécurité alimentaire plane au-dessus des têtes des populations indigènes.
Moussa Mbodj, chef de la division appui à la production et à l’entrepreneuriat rural de la Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta (SAED) a indiqué, ce vendredi, que plus de 700 hectares de riz inondés ont été recensés dans la région de Matam impactant 1000 producteurs rizicoles.
Saint-Louis, ville tricentenaire, ville amphibie, est plus que jamais exposée à une crue plus que certaines.
Réceptacle naturel des eaux, cette ville n’est pas prête pour recueillir le trop plein de son lit. La brèche ouverte en 2003 par les autorités de l’époque crée plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Selon un spécialiste de l’hydrologie qui s’est confié à nos confrères de Dakaractu, Saint-Louis sera d’une manière touché par cette crue qui chemine directement vers l’embouchure suivant le delta ou l’estuaire, c’est selon.
D’ailleurs, cette crue annoncée se fait sentir dans certaines zones de la vieille ville. C’est le cas au quartier Khar Yalla. Les populations sont inquiètes et ne savent pas comment régler ce problème.
Selon le site Ndarinfos, les populations des villages de Mbambara et Dièle Mbame (Ndiébène Gandiol) risquent d’être coupées du reste du monde. Le fleuve qui déborde tente de couper le principal axe menant aux deux villages. Pour vaquer à leurs occupations, les populations sont contraintes de Patauger. La traversée des eaux provoque des sillons bientôt infranchissables si des mesures préventives ne sont pas prises pour relever le passage.
La même situation est de mise dans le département de Podor.
De nombreuses familles de Tivaouane et de Fanaye Walo, dans la commune de Guédé village, ont été évacuées, tard dans la nuit du mercredi à jeudi, suite à la montée des eaux du fleuve Sénégal et de ses affluents par les éléments des sapeurs-pompiers aidés par les populations, a appris l’APS des élus locaux.
Les autorités gagneraient à prendre les devants en ce qui concerne la ville de Saint-Louis. Depuis que les services de l’OMVS et de la météo ont alerté, aucun plan de contingence pour appuyer les autorités territoriales n’a été établi. Pour atténuer les dégâts, il urge d’anticiper en identifiant les points bas de la ville et de procéder à des balisages et en y érigeant, peut-être, des sacs de sable…
Elles devraient recenser les populations susceptibles d’être affectées et envisager leur recensement pour les futurs déplacés (écoles, édifices publics, tentes…).
Maderpost