Pour la quatrième fois, l’État du Sénégal célébrera la Journée du Dialogue National. La cérémonie se tiendra ce mardi 28 mai au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, sous le thème « Réforme et modernisation de la justice ». Cet événement, le premier sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, concrétise l’engagement du Chef de l’État à organiser des assises pour une réforme profonde de la justice, visant une plus grande indépendance.
DIALOGUE NATIONAL – Les discussions, prévues du 28 mai au 4 juin, auront pour objectif d’examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire sénégalais. Elles visent à identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer, et à élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre des solutions dégagées.
Les réformes incluront la mise en place d’un régime de privation de liberté mieux encadré, un système de gestion de carrière des magistrats plus transparent, un dispositif législatif et institutionnel favorisant la célérité des procédures judiciaires, des plateformes dématérialisées, l’amélioration du fonctionnement du système judiciaire par l’allocation de moyens budgétaires suffisants, et un régime financier autonome pour les six cours d’appel.
Au total, neuf thématiques seront abordées :
- Le statut des magistrats
- L’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature
- La dématérialisation du service public de la justice
- Le temps du procès pénal
- Le régime de la sanction pénale
- Le cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire
- Les conditions de détention et la préparation à la réinsertion sociale des détenus
- Le régime de la privation de liberté
- La prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi.
Pour garantir des échanges fructueux, des commissions spécialisées dans la réforme et la modernisation seront mises en place, en plus d’une commission scientifique chargée de synthétiser les travaux.
Le dialogue réunira divers acteurs, notamment du milieu judiciaire, des institutions, des administrations publiques, des universitaires, ainsi que des représentants de la société civile. Pour permettre à tous les Sénégalais de s’exprimer sur le thème, la plateforme « Jubbanti » a été mise en place.
Maderpost / Rts.sn