Depuis sa déclaration de candidature lors de son point de presse à Thiès et sa démission à la présidence du Cese, annoncée le jour de la Korité, le leader de Rewmi, Idrissa Seck occupent lrgement la vedette de l’actualité. Les attaques, émanant de Benno et de l’opposition viennent de tout bord. Des analystes décortiquent les interventions de leader de Rewmi et sa stratégie.
IDRISSA SECK – Deuxième des élections présidentielles de 2019, Idrissa Seck est un leader politique avec beaucoup d’année d’expérience. Ses dernières sorties ont suscité plusieurs réactions. Interrogé par le Soleil, le professeur en science politiques à l’Université Gaston berger (Ugb) de Saint-Louis, Moussa Diaw, décrit le président de Rewmi un personnage difficile à cerner, « Idrissa Seck est dans une logique contradictoire ». L’analyste poursuit : « il veut adopter une stratégie consistant à conserver le soutien de la majorité et en même temps avoir un pied dans l’opposition ; ce qui est un exercice très difficile. Il s’est retrouvé dans cette situation parce qu’il pense être plus intelligent que les autres en faisant des calculs et des stratégies qui, pour lui, constituent des atouts pour pouvoir se positionner. Mais, il se trompe parce que sa façon de faire de la politique est dépassée », explique-t-il.
Pour sa part, le journaliste et analyste politique, Abdoulaye Mbow souligne que le comportement de l’ancien président du Cese peut surprendre ceux qui n’ont pas suivi de près ses différentes démarches politiques depuis la création de son parti. « Idrissa Seck donne l’impression d’être devant, mais c’est lui-même qui se tire une balle dans le pied. Il s’est laissé devancer par ses concurrents ». L’interlocuteur souligne que le parti politique (Rewmi), a beaucoup perdu à cause du départ d’Oumar Gueye, Pape Diouf, Déthié Fall, Thierno Bocoum, Abdourahmane Diouf, etc. « Aujourd’hui, le poids électoral de Idy ne dépasse pas les frontières de la place France de Thiès. Il n’a plus le poids électoral et politique pour pouvoir peser sur la balance par rapport à la décision des électeurs sénégalais lors de la présidentielle 2024 », dit-il.
Idrissa Seck devra batailler ferme pour retrouver ses marques dans l’opposition, le docteur en sociologie politique à l’Université Gaston Berger de Saint, Alassane Ndao, dans les colonnes de l’Observateur, remarque : « Idy est dans une posture très délicate ». C’est quelqu’un qui est rattrapé par ses choix politiques. Depuis 2007, il a du mal à se stabiliser soit dans le pouvoir soit dans l’opposition. Sous un autre angle, Dr Ndao ne pense pas que le leader de Rewmi est le chef de l’opposition, il a lui-même du mal à se situer, « l’opposition n’est pas une réalité générique. Elle est diversifiée ». Interpellé sur la relation Idy et les opposants, il estime : « ces gens ne gagnent rien à s’allier avec Idrissa Seck, ça va très mal passer. C’est plus Idy qui a intérêt à aller vers eux », analyse Dr Ndao.
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