De nos jours, plusieurs personnes sont envoyées en prison pour le délit de diffusion de fausses nouvelles. Dans sa déclaration de politique générale, le premier ministre, Amadou Bâ est d’avis que la liberté d’expression est le fondement de toute démocratie. Et qu’il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable.
DPG – « Notre pays a une longue tradition de protection des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, la liberté d’information et la liberté de la presse. Ces droits ne sont, cependant, pas absolus. La responsabilité et la redevabilité en sont les corollaires. Ils s’exercent dans le strict respect des lois en vigueur et en conformité avec les règles d’éthique et de déontologie. Nous savons que le recours aux médias classiques n’est plus obligatoire pour communiquer publiquement. Les réseaux sociaux constituent une incontestable avancée pour la liberté d’expression », reconnaît-il. Avant de poursuivre : « ils ont révolutionné l’industrie des médias et les modes de communication en offrant aux citoyens et à la société civile une diversité des supports d’expression. En revanche, force est de constater que les libertés de communication et d’expression offertes par les réseaux sociaux génèrent des abus inacceptables : violation de la vie privée, messages de haine, fausses informations, diffamation, harcèlement, appels à la violence, propagande terroriste, etc. ».
Face à tant de dérives malheureuses, le premier ministre déclare que notre société s’interroge, s’inquiète et s’alarme. « Elle exige de vous et de nous tous, des mesures fortes pour combattre les abus de quelque nature et de quelque origine qu’ils soient. Fort de cela, le Président de la République Macky Sall, a donné instruction au Gouvernement de réfléchir à un dispositif de régulation des réseaux sociaux et du cyberespace. De toute évidence, l’intervention publique doit reposer sur un équilibre entre une politique ferme, indispensable pour lutter efficacement contre les auteurs des abus et une logique de responsabilisation accrue des acteurs. Celle-ci passe par l’éducation, la sensibilisation et l’engagement citoyen des internautes », a-t-il soutenu.
Dans cette perspective, informe Amadou Bâ, le Gouvernement va initier de larges concertations entre les acteurs dans le but de concilier la liberté d’expression avec le droit d’être protégé contre la manipulation de l’information, le droit de ne pas être diffamé, injurié ou harcelé sur les réseaux sociaux.
Maderpost / Emedia