A l’aune où fleurit tels des champignons les déclarations de candidatures, tous azimuts, le président de la République Macky Sall a promulgué, hier lundi, les nouvelles lois relatives à la modification du parrainage et celle qui institue le Pool judiciaire financier, qui remplace la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
PRESIDENTIELLE 2024 – Les nouveaux textes législatifs ainsi promulgués sont : la Loi n°2023-13 portant révision de la Constitution et la Loi n°2023-14 modifiant la Loi n065-61 du 21 juillet 1965 portant Code de procédure pénale. Les dispositions de l’article L29 de la constitution ont été abrogées et remplacées. Les aboutissants d’une telle décision sont entre autres le recouvrement des droits civiles et citoyens de Karim Wade et Khalifa Sall, candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle en 2024, jusque-là, sur le coup d’une inéligibilité.
C’est désormais acté, les deux “k” recouvrent leur éligibilité en perspectives de la prochaine présidentielle 2024.
Alors que le paysage politique est en puzzle, les tractations, manœuvres vont bon train dans chaque camp pour rassembler le maximum de garantie pour sortir victorieux de ce scrutin historique qui verra, pour la première fois, la non-participation du président sortant.
De ce fait, les déclarations de candidatures font florès, des plus sérieuses, au plus saugrenues, fantoches voire folkloriques en passant par celles des véritables challengers.
Partant du résultat des dernières élections législatives, deux coalitions dominent le paysage politique actuel à savoir BBY et Yewwi que je baptise ici les uns. Deux coalitions qui connaissent des troubles internes qui risquent de les affaiblir à défaut de les imploser.
Si du côté du pouvoir on est toujours à l’écoute du chef suprême des “prétendants”, pour la désignation du candidat de la majorité, du côté de Yewwi, on n’est pas loin de l’implosion. En effet, les deux mastodontes, pionnières de cette coalition (Taxawu Sénégal et ex Pastef), ne parlent plus le même langage. Inutile de revenir sur les causes de ce “divorce”.
A côté de ces deux blocs de plus en plus fragiles, émerge une troisième voix incarnée par des novices (aucune expérience présidentielle) dont le leadership est incontournable dans l’échiquier politique actuel. A l’image de l’hémicycle, ces derniers peuvent faire basculer la force en faisant souffler le vent vers la direction voulue. Tels le “troisième larron” dans le fameux “Les voleurs et l’âne”, ils sont capables de créer la surprise générale en mettant en place des programmes convaincants, eux c’est les autres. A côté des cinq potentiels candidats issus de ces deux coalitions précitées associés à celle de Idrissa Seck du Rewmi, de Karim Wade du PDS, ces challengers (les autres) bénéficient d’une côte de popularité, une notoriété spontanée qui va crescendo au fil et à mesure que l’échéance approche.
En fin, les et cetera qui ne sont rien d’autres que ces candidats qui déclarent leurs candidatures maintenant pour occuper l’espace public et prendre date. C’est le cas de ces candidats déclarés et qui vont opter pour le désistement au dernier virage pour rallier tel ou tel autre candidat. C’est comme ça que certains vont chercher à se positionner et au moment du partage du gâteau. Ces candidatures fantaisistes, sans programme solide, font dans le folklore et sont prêts à polluer les débats, pourquoi pas fausser le jeu.
Maderpost / Mamadou Ba