La plateforme Taxawu Sénégal a été pensée dans une approche ouverte et inclusive. Ici est bannie toute forme de personnalisation monolithique où l’organisation graviterait essentiellement autour d’une personnalité, selon un membre du pool de communication de la coalition qui porte la candidature de Khalifa Ababacar Sall, à l’élection présidentielle de 2024.
POLITIQUE – Les membres de cette organisation ont doucement mais sûrement mis en œuvre une stratégie efficace d’encadrement et de formation des militants, selon notre interlocuteur.
Sur le plan structurel, l’organisation de Taxawu Sénégal diffère du parti socialiste, le leader a dû estimer que les guerres de chapelle ont fini par miner son ex-famille politique. C’est pourquoi, en créant Taxawu, il a insisté sur le fait qu’il s’agissait d’une plateforme. Toutefois, sur le plan pratique de renforcement de capacité des militants, la plateforme Taxawu s’identifie à bien des égards, au parti socialiste, du temps de sa grandeur, avec toute la méthode et rigueur requises.
En effet, une équipe de la plateforme est dédiée à définir les orientations et la stratégie de formation. Cette initiation permanente a pour but de valoriser et de promouvoir les ressources humaines dont disposent la plateforme. Le staff dirigeant de la plateforme Taxawu Sénégal veille sur une adaptation des attentes du peuple par rapport aux objectifs assignés, souligne Ousmane Diallo, un des assistants de Khalifa Ababacar Sall.
La culture de responsabilité, de performance, de maîtrise de la vision sont les viatiques inculqués aux jeunes, femmes et cadres de l’organisation notamment, affirme-t-il.
La plateforme se structure d’abord intérieurement, pour permettre ensuite, à ses membres et sympathisants de déployer plus clairement la vision, aux potentiels adhérents. Les membres de la plateforme sont les relais par excellence des idées, objectifs et projets de société, relève Falilou Coundoul, membre de la plateforme des cadres de Taxawu. La force et la stabilité d’une formation politique sont étroitement liées à l’organisation interne.
Quand un parti est à l’écoute de ses membres, cela veut dire qu’il les consulte. Une bonne structuration à la base et un bon processus d’encadrement des prises de parole permettent de mieux vulgariser les projets qui répondent aux attentes des populations, relève Salmata Niang, spécialiste en sciences politiques.
Même le protocole n’est pas en reste…
Le protocole est un ensemble de codes et de règles dont l’application est impérative, dans les organisations politiques. Fort de ce constat, les membres du protocole de Taxawu Senegal ont été fortement renforcés, à travers des sessions de formations dédiées. Pour maîtriser les règles de base du protocole, il est important de cerner les préséances officielles, apprendre à contrôler les situations et maîtriser les rouages de la sécurité, souligne le formateur des proposés au protocole de la plateforme Taxawu Sénégal.
Les chargés du protocole triés sur le volet ont bénéficié de son savoir, à travers des sessions de formation. Selon lui, la capacité d’anticipation de cette plateforme a permis de prendre une nette avance sur bien des domaines. Ainsi, l’équipe qui accompagne le candidat a été formée sur les bases protocolaires : prise en charge de délégations, organisation de cérémonies, perfectionnement des relations publiques et relations presse, déploiement sécuritaire.
Mieux communiquer pour faire passer le message
Une formation opérationnelle a également été initiée pour davantage outiller les jeunes de Taxawu, appelés à prendre part aux débats publics. « Cette formation a permis d’adapter le vocabulaire, d’ajuster la gestuelle, de parfaire la posture d’orateur et de dégager de réelles prédispositions de communicant », souligne le formateur Serigne Diop.
« Au sortir de cette session, les participants peuvent davantage présenter et structurer des idées en fonction de l’objectif poursuivi, échanger avec aisance et gagner en clarté dans leur communication. Ils sauront accrocher et convaincre leur auditoire », ajoute-t-il.
Cette formation à la prise de parole en public a permis de partager avec les jeunes quelques techniques de structuration des interventions. Elle livre les clefs pour capter et maintenir l’attention de l’auditoire, optimiser la gestion de temps et maîtriser le trac, la voix et la posture. Ils ont aussi appris à rebondir avec aisance face aux réactions du public.
Mieux armés, ils gagneront en efficacité, en interagissant de façon plus constructive, avec les interlocuteurs, souligne M.Diop. Prendre la parole en public est un acte récurrent en politique : réunion, débat, conférence, etc. Autant de situations qui demandent un savoir-faire et un savoir-être. Il est donc impératif de maîtriser les techniques fondamentales de la communication. Tout ceci accumulé permet de prendre plus aisément la parole.
Maderpost / L’Eveil