Le Collectif AND SAMM JIKKO YI, a élaboré un texte de loi pour criminaliser l’homosexualité au Sénégal. En conférence de presse ce samedi, le Collectif informe avoir rencontré un pool de députés engagés pour la cause. Les membres dudit Collectif demandent au Président de la République d’encourager cette initiative.
COLLECTIF – Suite à la grande manifestation du 23 Mai 2021, à travers l’ensemble du territoire national pour dire “non à l’homosexualité “, le collectif AND SAMM JIKKO YI, composé de plus de 50 associations membres et plus de 50 autres alliées, a bouclé une tournée dans les 46 départements du pays pour échanger avec l’ensemble des composantes du peuple sénégalais sur la question des LGBTI+.
“Un large consensus a été obtenu sur la nécessité pour notre Assemblée nationale d’adopter le plus vite possible une loi imposant l’arrêt de la mise en œuvre de l’AGENDA LGBTI+ et criminalisant l’homosexualité et les autres pratiques assimilées“, a déclaré Serigne Babacar Mboup, coordonnateur du Collectif And Samm Jikko Yi.
D’après lui, “criminaliser l’homosexualité est, aujourd’hui, au Sénégal une indéniable demande sociale, voire une cause nationale“.
Pour cette raison, dit-il, le Collectif, en vertu de son engagement civique et éthique, respectueux de la légalité constitutionnelle, a “coordonné tout un processus d’élaboration d’un texte de loi portant arrêt de l’agenda LGBTI+ et criminalisation de l’homosexualité au Sénégal“. “Ce texte est le fruit d’un ample mouvement de rélexion et de proposition de la part d’éminents professeurs de droit, des juristes de métier, de parlementaires chevronnés“, a indiqué Serigne Babacar Mboup.
Le Collectif annonce que des députés se sont engagés pour la cause. “Apres une rencontre avec le pool de députés engagés pour la cause et aux termes de plusieurs travaux portant aussi bien sur le fond que sur la forme, une version définitive d’une proposition de loi a été adoptee par l’ensemble des acteurs“, a-t-il fait savoir.
Le Collectif AND SAMM JIKKO YI demande au Président de la République d’encourager cette initiative. ” Du Président de la République, premier citoyen, garant de la préservation de notre patrimoine immatériel, il est attendu, à défaut d’initier un projet de loi allant dans le sens de la demande populaire, d’encourager les députés qui sont de son bord politique à voter la loi proposée“.
Maderpost / PressAfrik