La Corée du Nord fait face à une situation alimentaire préoccupante, marquée par une souveraineté alimentaire limitée et des conditions météorologiques défavorables. C’est l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui tire la sonnette d’alarme. Des précipitations intenses et les températures anormalement élevées de cet été pourraient gravement compromettre les récoltes du pays.
FAO – Kim Jong-un, le leader nord-coréen, a lui-même reconnu en juin dernier que son pays traversait une « situation alimentaire tendue ». Cette déclaration concorde avec les observations de la FAO qui, dans son dernier rapport, avertit que les inondations de juillet ont atteint des niveaux record dans les principales régions agricoles du pays, souvent surnommées le « grenier à grain » de la Corée du Nord.
Cependant, le pire pourrait être à venir. Des pluies torrentielles et des températures élevées sont encore attendues dans les semaines à venir, menaçant de causer des dégâts supplémentaires aux cultures. Ces conditions météorologiques surviennent à un moment critique, alors que les récoltes de riz, ainsi que celles de pommes de terre, de millet et de sorgho, doivent débuter fin août.
Une période particulièrement difficile à prévoir
Selon les prévisions de la FAO, la Corée du Nord devrait produire environ 5,6 millions de tonnes de céréales cette année, un chiffre bien en deçà des 7 millions de tonnes nécessaires pour nourrir l’ensemble de sa population. Les importations prévues ne suffiront probablement pas à combler ce déficit, laissant présager une période particulièrement difficile entre août et octobre.
La FAO exprime également des inquiétudes quant à la capacité du pays à recevoir une aide internationale, essentielle pour pallier cette crise alimentaire. Toutefois, la réticence habituelle de Pyongyang à accepter de l’assistance extérieure pourrait aggraver la situation.
Maderpost / Rfi