Fin juin 2021, à cause de la pandémie, près de deux millions d’enfants de moins de 18 ans avaient perdu une mère, un père ou un grand parent vivant dans leur foyer et s’occupant d’eux, d’après les estimations de la Banque mondiale dans une étude réalisée dans 21 pays.
CORONAVIRUS – “Au rythme actuel, un enfant devient orphelin toutes les 12 secondes à la suite d’un décès lié à la COVID-19 — et le bilan ne cesse de s’alourdir”, révèlent les chercheurs de l’Institution financière internationale sur le bilan macabre, soulignant que “chaque fois que deux adultes meurent de la COVID-19, c’est un aidant familial de moins pour un enfant ».
Les estimations de l’Institution de Bretton Woods montrent également que neuf pays affichent un taux de mortalité des aidants principaux supérieur ou égal à un enfant pour 1 000. Il s’agit du Pérou (10,2), de l’Afrique du Sud (5,1), du Mexique (3,5), du Brésil (2,4), de la Colombie (2,3), de l’Iran (1,7), des États-Unis (1,5), de l’Argentine (1,1), et de la Russie (1,0). Sur la même période, 500 000 autres enfants ont perdu un grand parent aidant vivant dans leur foyer.
Les chercheurs alertent que le legs laissé par la pandémie sera “dramatique” car “les enfants rendus orphelins par la COVID-19 sont confrontés à une pléiade de menaces aux conséquences souvent rapides et étendues.” Ainsi, “sans préavis, la boîte de Pandore du coronavirus peut laisser échapper tout un tas de fléaux : pauvreté, malnutrition, déplacement forcé, séparation des fratries ou d’avec le reste de la famille, décrochage scolaire, dépression, violence, mariage précoce…”
Par ailleurs, “les conséquences économiques, développementales et psychologiques sur les enfants touchés par ces décès se répercuteront d’une génération à l’autre”, font savoir les chercheurs du groupe dirigé par David Malpass.
Pour la riposte, ils ont mis l’accent sur la prévention de nouveaux cas, en renforçant les systèmes de santé et soutenir la vaccination pour endiguer la disparition des aidants et la vague d’orphelins.
Maderpost / Emedia