L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à une collaboration accrue des services sanitaires avec les communautés pour faciliter l’utilisation des vaccins lorsqu’ils seront disponibles.
VACCINS – Selon un outil d’évaluation en 10 points de l’état de préparation de la vaccination, document destiné aux 47 pays de la région africaine de l’OMS, « les progrès réalisés par les pays concernés dans le renforcement de l’engagement communautaire ne sont que de 12 %, ce qui est bien inférieur au score optimal d’au moins 80 % ».
« L’engagement communautaire – un aspect crucial pour l’adoption des vaccins – figure parmi les catégories les moins avancées dans l’outil d’évaluation », indique ce document publié par l’OMS sur son site Internet.
Les autres « domaines clés » pris en compte par cet outil d’évaluation concernent la planification et la coordination, la mobilisation des ressources, la réglementation des vaccins et la prestation de services.
S’y ajoutent la formation et la supervision, mais aussi le suivi-évaluation, la logistique des vaccins, la sécurité et la surveillance des vaccins.
« Le succès de toute campagne de vaccination dépend de la confiance et de l’acceptation des communautés », indique ce document d’évaluation de l’OMS Afrique.
« Il est essentiel que nous les informions correctement, que nous apaisions leurs craintes et que nous répondions à leurs préoccupations », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, citée par la même source.
Elle ajoute : « Les vaccins sont notre meilleur espoir de mettre fin à cette pandémie. Bien que tous les efforts déployés pour la réussite des campagnes de vaccination soient essentiels, sans le soutien de la communauté, ils peuvent facilement s’effondrer. »
L’OMS estime que « la participation des communautés augmente la probabilité qu’elles prennent l’initiative sur les questions qui les concernent, tout en facilitant l’accès et l’utilisation des services ».
Cette participation « permet également de favoriser la compréhension et l’accès à l’information, d’obtenir un retour d’information et, aspect essentiel pour la vaccination contre le Covid-19, d’aider à comprendre la sécurité des vaccins et à traiter les éventuels effets indésirables après la vaccination », souligne l’Organisation mondiale de la santé.
L’OMS propose que les personnes « les plus vulnérables et les plus exposées » soient vaccinées en premier lieu, lorsque les vaccins contre le Covid-19 seront disponibles.
Les premiers groupes comprendront probablement les travailleurs de la santé en première ligne, les personnes âgées et les adultes souffrant de maladies sous-jacentes telles que les maladies cardiaques ou le diabète, selon cette agence spécialisée des Nations unies.
L’OMS et d’autres partenaires de la vaccination comptent apporter « un soutien technique » aux pays de la région africaine, en vue d’un déploiement réussi de la vaccination contre le Covid-19.
Par l’intermédiaire du dispositif COVAX, du nom de cette initiative multilatérale destinée à garantir un accès juste et équitable aux vaccins à l’échelle mondiale, l’OMS et ses partenaires travaillent avec les gouvernements et les fabricants de vaccins pour acheter des doses de vaccin de Covid-19, afin de couvrir 20 % de la population africaine.
Dans cette optique, il est prévu que les efforts fournis dans le cadre de cette initiative se concentrent dans un premier temps sur les personnes les plus à risque.
Maderpost / APS