Des coups de feu ont été entendus mercredi soir aux abords et à l’intérieur du palais présidentiel tchadien, mais selon les autorités, « tout est désormais sous contrôle »
TCHAD – C’est un mercredi des incertitudes à N’Djamena. C’est l’Agence France Presse qui a donné l’alerte, indiquant que des tirs nourris étaient entendus au centre de la capitale tchadienne, et que des sources lui avaient indiqué que des tirs provenaient aussi de l’intérieur du palais, aux environs de 20 H 30 locales.
Une habitante de Ndjamena a indiqué à la BBC que les coups de feu se faisaient toujours entendre vers 21 H, indiquant avoir peur.
Pour le moment, la présidence elle-même n’a pas communiqué sur les événements en cours.
Mais le ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, Abderrahmane Koulamallah, est apparu dans un bref direct sur sa page Facebook, pour indiquer que tout était sous contrôle.
Dans cette vidéo consultée par la BBC, on voit M. Abderrahmane Koulamallah, chemise bleu ciel avec une arme à feu fixée sur sa hanche, s’exprimer dans une cour qu’il présente comme celle de la présidence de la République.
« Je suis actuellement à la présidence de la République, la situation est totalement sous contrôle, nous ne pouvons rien vous dire pour l’instant« , déclare le ministre.
Derrière lui, un groupe de militaires en treillis, Kalashnikovs à la main font des vas et vient, avec un air assez tendu. Un peu plus loin, on aperçoit un blindé stationné.
Monsieur Koulamallah indique notamment attendre l’arrivée du procureur de la République pour »montrer la réalité de ce qui s’est passé« .
Il ajoute vouloir »rassurer l’ensemble des Tchadiens que c’est un petit incident qui s’est passé, tout a été éradiqué » déclare-t-il, promettant de revenir »longuement sur la situation tout au long de la soirée ».
Pour le moment, la BBC n’est pas en mesure de dire qui était derrière ces coups de feu, encore moins le bilan de ces événements.
Le 5 janvier 2023, le gouvernement tchadien avait affirmé avoir arrêté, à partir du 8 décembre 2022, 11 officiers et un militant connu des droits de l’Homme, Baradine Berdei Targuio, présenté comme le cerveau d’une « tentative de déstabilisation » de « l’ordre constitutionnel » et « des institutions de la République ».
Ces personnes avaient été détenues dans la prison de haute sécurité de Koro Toro, à 600 kilomètres de N’Djamena. Condamnées à 20 ans de prison, elles avaient été graciées par le président Mahamat Idriss Deby.
Maderpost / BBC