Alors que le nombre de nouvelles contaminations bat des records sur le continent américain, l’Organisation mondiale de la santé prévient : il n’y a aucun retour à « l’ancienne normalité » en vue. Et l’agence de prendre pour cible les dirigeants trop laxistes face à un virus qu’elle considère être l’ennemi public numéro un. Une attaque à peine voilée contre les présidents américain et brésilien.
CORONAVIRUS – Les États-Unis ont beau avoir annoncé qu’ils allaient quitter l’OMS, l’organisation a toujours autant de mal à critiquer frontalement ses États membres. Mais tout dans le discours du patron de l’OMS Tedros Ghébreyesus ramène à la gestion américaine et brésilienne de la pandémie.
Deux pays dont les dirigeants minimisent son ampleur alors qu’ils totalisent à eux deux près de la moitié des nouvelles contaminations au niveau mondial.
« Les messages contradictoires envoyés par certains dirigeants sapent l’ingrédient principal de toute réponse : la confiance. Si les gouvernements ne communiquent pas mieux avec leur population, si les principes de santé publique les plus élémentaires ne sont pas suivis alors cette pandémie ne va aller que dans un sens. Elle va aller de pire en pire ».
Peu de chances cela dit que la leçon de l’OMS soit suivie à Washington et Brasília. Même si Donald Trump est pour la première fois apparu en public avec un masque. Son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, lui-même contaminé, s’oppose à rendre le masque obligatoire. Préférant se filmer en train d’avaler de l’hydroxychloroquine, pourtant désormais jugée inefficace par l’OMS.
Maderpost / Rfi