Les quotidiens reçus lundi à l’APS se font écho des mises en garde contre les dangers d’un relâchement alors que les nombres de cas de Covid-19 augmentent dans un contexte de levée des restrictions dans le secteur du transport.
REVUE DE PRESSE – “La situation au Sénégal risque de s’aggraver si les mesures barrières ne sont pas respectées avec la réouverture du transport interurbain. C’est l’alerte lancée par le Pr Moussa Seydi, Dr Abdoulaye Bousso et toute l’équipe de riposte, samedi, lors du bilan mensuel de la pandémie”, souligne Le Quotidien.
Revenant sur ce bilan, le quotidien Source A présente “les chiffres de la peur”, souligne que “les hommes de Diouf Sarr balancent leurs vérités et prédisent l’apocalypse, en cas de relâchement”.
“C’est par la voix du directeur du Centre d’opération d’urgence sanitaire, docteur Abdoulaye Bousso, que le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a dressé un bilan détaillé en chiffres et en lettres, trois mois après que le pays a été contaminé par le virus. Faits saillants : toutes les régions du pays touchées ; 51 Districts infectés sur les 79 ; 55% des patients sont des hommes, contre 45% de femmes. Quant au personnel de santé, 136 agents de santé sont contaminés, dont 45% d’infirmiers et de sages-femmes ; 14% de médecins ; 41% du personnel de soutien et administratif”, écrit Source A.
Enquête parle de “mauvais présages” avec la libre circulation des personnes et le non-respect des mesures barrières.
“Dr Bousso prédit le pire. Le Sénégal risque de sombrer, si les populations ne respectent pas les mesures barrières, avec la levée des restrictions par le gouvernement. Docteur Abdoulaye Bousso appelle au sens des responsabilités de chacun, surtout des jeunes”, lit-on dans le journal.
L’As se fait écho de “l’alerte du Pr moussa Seydi” sur la propagation de la Covid-19. “Nous risquons d’être débordés”, dit le coordonnateur national de la lutte contre la pandémie.
A la date du 7 juin, La Tribune fait état de 49 décès, 4328 cas déclarés positifs, 2588 guéris et 1690 sous traitement.
“Au cours des dernières quarante-huit heures, deux décès liés au coronavirus ont été enregistrés. Mais aussi, le nombre de patients déclarés guéris dépassent largement les cas testés positifs. Les cas graves sont stagnants à 15 patients, admis aux services de réanimation”, écrit le journal.
Le Soleil pose “l’équation des asymptomatiques”, relevant que plus de 60% des personnes infectées ne présentent pas de signes cliniques de la maladie.
Avec la réouverture des transports interurbains, “le péril s’invite sur la route”, selon Sud Quotidien qui note que la gare routière internationale des Baux maraîchers, à Dakar, “a renoué, mais anxieusement, avec l’ambiance des grands jours hier, dimanche matin”.
“Quelques passagers ont très tôt envahi la gare pour se rendre à l’intérieur du pays ou leurs localités d’origine après quelques mois de +confinement+ à Dakar. Le transport interurbain a démarré timidement du fait des bus qui sont retenus dans les régions depuis presque 3 mois à cause de la mesure d’interdiction de circuler entre les régions et une faible affluence de voyageurs. Un dispositif sanitaire et de sécurité est mis en place pour respect du protocole”, écrit Sud.
Dans sa livraison du jour, Walfadjri constate qu’”à cause de la pandémie du coronavirus, beaucoup de choses gravissimes sont en train d’être passées sous silence”.
“A titre d’exemple, les scandales de drogue et de faux monnayage dans lesquels un élu a été inculpé avant d’être élargi de prison. Si cela ne semble pas gêner, ailleurs, en Occident, le Sénégal, qui est devenu une destination +clignotante+ commence à sérieusement inquiéter”, écrit Walf.
Maderpost / APS