L’infectiologue Moussa Seydi a insisté mercredi à Tambacounda (est) sur le rôle à jouer par les populations dans la lutte contre le Covid-19 pour rompre la propagation de la maladie par transmission communautaire, un mode de contamination qui peut engendrer « le pire ».
CORONAVIRUS – « La communauté doit s’impliquer dans la lutte contre le coronavirus pour éviter le pire, car la transmission communautaire est une étincelle qui peut mettre le feu partout », a averti M. Seydi, chef du service des maladies infectieuses du centre hospitalier national universitaire de Fann, à Dakar.
En visite à Tambacounda, il a dit à la presse locale que la pandémie de coronavirus peut encore être éradiquée au Sénégal.
Les patients recevant un traitement contre le Covid-19 à Tambacounda sont « correctement pris en charge » par le personnel médical, a assuré Moussa Seydi.
En compagnie du gouverneur Oumar Mamadou Baldé, il a visité le centre de traitement des maladies contagieuses de Tambacounda, où se font soigner les personnes infectées par le Covid-19 dans cette région.
« Nous n’avons pas de cas graves à Tambacounda. Néanmoins, nous avons des inquiétudes en ce qui concerne la multiplication des cas communautaires. Il s’agit d’un danger (…) qu’il faut surveiller rigoureusement », a prévenu M. Seydi.
Il a salué les « mesures fortes » prises par les autorités, dont la fermeture des frontières, une décision qui a mis fin aux cas de coronavirus importés.
L’interdiction des rassemblements a également permis de réduire le rythme de propagation de la maladie au Sénégal, selon Moussa Seydi.
« Dès le 19 mars, nous avons mis en place un protocole de prise en charge des cas les moins graves, en les traitant avec de l’hydroxychloroquine, un traitement qui a donné de bons résultats concernant la réduction de la charge virale des patients », a-t-il rappelé.
Maderpost / APS
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