Les travailleurs des collectivités territoriales qui mènent des mouvements de grève depuis 2022 pour exiger de l’État une correction des disparités entre les agents de la fonction publique, ne mettent pas la pédale douce face à leurs interlocuteurs de l’État. Ils décrètent 96h de grève pour manifester leur désaccord face à la position du Premier ministre.
GREVE – En effet, lors du dernier conseil interministériel, le Premier ministre Ousmane Sonko précise que le système de rémunération dans la fonction publique ne se spécifie pas pour les agents.
Selon lui, ce système a été déstructuré depuis les années 2000 avec « une gestion démagogique consistant à une approche sectorielle. » « On ne gère pas comme ça une masse salariale. Il y a des équilibres liés à des hiérarchies, à des grades, à des fonctions qu’il faut respecter. Une fois que vous les désagrégez, vous créez une situation qu’on est en train de vivre aujourd’hui et qui nous rattrape. Il faut qu’on ait le courage de faire des discussions sincères et sérieuses pour stabiliser le système de rémunération », martèle Ousmane Sonko.
« Quelqu’un a soulevé la question sur la grève des Collectivités locales. Comment pouvez-vous inscrire dans un texte qu’à chaque augmentation accordée aux agents de la fonction publique, cela doit immédiatement profiter aux agents des Collectivités locales, alors que l’État ne transfère pas assez à ces mairies les moyens qui doivent aller avec? Quelle est la mairie au Sénégal qui peut suivre ce rythme ? Il n’y en a pas », considère le Premier ministre.
Maderpost / Dakaractu