À un mois et demi de la COP26 à Glasgow, l’OCDE fait ce constat sur l’aide au climat pour les pays pauvres : en 2009 à Copenhague, les pays du Nord s’étaient engagés à porter à 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 l’assistance aux pays du Sud pour s’adapter aux impacts du changement climatique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le compte n’y est pas.
OCDE – Les promesses des pays riches sur le financement du climat ne sont toujours pas tenues, constate l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En 2019, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, leur contribution s’élevait à 79,6 milliards de dollars, soit une augmentation de seulement 2% par rapport à 2018 (78,3 milliards). Loin des 100 milliards promis au sommet de Copenhague en 2009.
Cet engagement non tenu suscite la colère des pays pauvres, alors qu’ils sont les premières victimes des effets du dérèglement climatique. Selon ces pays, les énormes investissements auxquels ils doivent faire face pour réduire les émissions polluantes ou se protéger des tempêtes, des inondations et de la montée des eaux sont tout simplement impossibles sans le soutien des pays développés.
Or, depuis 2017, cette aide ne cesse de ralentir. les chiffres pour 2020, qui risquent d’être affectés par la pandémie, ne seront pas disponibles avant l’année prochaine. Il faudrait toutefois une augmentation massive de 20 milliards pour atteindre l’objectif des 100 milliards de dollars.
Pierre d’achoppement pour la COP26
Dans ce contexte, les discussions de la COP26 prévue en novembre à Glasgow, pourraient échouer à cause de la défiance entre pays riches et pauvres, a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.
En 2019, les fonds destinés à des actions de réduction des émissions représentent toujours les deux tiers du total, avec un accent sur les secteurs de l’énergie et des transports. Même si les aides destinées à l’adaptation aux impacts du changement climatique ont augmenté de 20% à 20,1 milliards de dollars. Quant à la répartition géographique, l’Asie est toujours le principal bénéficiaire (43%), devant l’Afrique (26%) et les Amériques (17%).
Tous les ans, les évaluations de l’OCDE sont contestées par des ONG mettant en doute la sincérité de certains financements étiquetés « climat ».
Maderpost / Rfi