L’audit du système de facturation de la Sen’Eau sera fait pour apporter la lumière sur la cherté des factures dénoncées par les usagers. L’annonce est de Serigne Mbaye Thiam, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement. Il était à l’Assemblée nationale hier, mercredi 8 décembre 2021, pour défendre le budget de son département estimé à 477.456.650.098 F CFA en autorisations d’engagement et à 128.275.008.244 F CFA en crédit de paiement.
EAU-ASSAINISSEMENT – Selon le journal Sudquotidien dans sa parution du jour, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a été longuement interpellé sur la cherté des factures d’eau par les députés hier, mercredi 8 décembre 2021, lors du vote du budget pour l’exercice 2022 de son ministère. En réponse à ces interpellations, il a annoncé que la Société nationale des Eaux du Sénégal (Sones) a recruté un cabinet d’audit pour élucider ce grief qui revient souvent. Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement souligne que depuis 2015, il n’y a pas de hausse décidée par le gouvernement. Mieux, le prix unitaire qui est fixé selon les tranches allant de moins 20 m3, entre 20 et 30 m3 et au-delà de 40m3, n’a pas varié.
Ce qui pourrait expliquer une potentielle hausse est donc, juge Serigne Mbaye Thiam, une possible de augmentation du volume d’eau consommé. «Le citoyen qui se sent abusé peut faire une réclamation», continue-t-il. Le changement des compteurs qui justifierait cette hausse, selon certains, n’est pas une initiative de la Sen’Eau, précise Serigne Mbaye Thiam. «Le renouvellement des compteurs n’est pas une décision unilatérale de Sen’Eau. C’est une obligation du gouvernement, dans le cadre de son contrat d’affermage, de la même façon qu’il lui impose de renouveler des canalisations pour la qualité du service et le renouvellement des compteurs en raison de 15.000 par an».
Le ministre reste convaincu, par ailleurs, qu’il y a une amélioration dans le service. Pour lui, des enquêtes auprès des ménages confirment la disponibilité de l’eau en permanence, même dans des quartiers autrefois insuffisamment approvisionnés. La qualité de l’eau également n’est pas à remettre en cause car, dit-il, elle est contrôlée par les laboratoires de la Sen’Eau, de la Sones et l’Institut Pasteur.
316 KM DE RESEAU A REMPLACER A DAKAR
Le réseau de distribution d’eau va être remplacé et les conséquences ne manqueront pas, prévient Serigne Mbaye Thiam. «A Dakar, une partie du réseau est vétuste. Il faut le remplacer. Dans le cadre du projet de dessalement de l’eau de mer, nous avons 316 km de réseau que nous allons renouveler. J’ai voulu appeler l’attention de nos compatriotes sur le fait que, quand on va renouveler un réseau de distribution pour remplacer une canalisation vétuste, on est obligé de couper l’eau».
En conséquence, poursuit-il, «ces travaux peuvent avoir des désagréments sur la disponibilité de l’eau mais aussi sur le déplacement à Dakar ; les tuyaux passent sous des chaussées. Il faut quelque fois les défoncer avant de les remettre ; mais c’est nécessaire de renouveler le réseau». La durée estimée des travaux est d’une année et demie, révèle Serigne Mbaye Thiam, qui signale, en outre, que l’entreprise qui exécute les travaux est en installation, Informr le journal.
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