Le nouveau chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Cheikh Wade, a exprimé jeudi son ambition de construire une armée sénégalaise résolument ancrée dans son cœur de métier et en mesure de « faire face fermement et avec succès », aux vulnérabilités pouvant mettre en péril son intégrité, sa sécurité et son unité.
CEMGA – Le nouveau CEMGA, prononçant son premier ordre du jour lors de son installation, a indiqué que son « intention est de prioriser », à tous les échelons, la « préparation et le soutien aux opérations en faisant atteindre aux différentes composantes un haut degré d’efficience face au spectre des menaces actuelles ou probables, à brève ou moyenne échéance ».
Devant le ministre des Forces armées Maître Sidiki Kaba, les hautes autorités militaires et les soldats du rang, le général Wade dit vouloir « doter les Armées de capacités adéquates pour conduire avec efficacité ses missions ».
Il a annoncé qu’il sera procédé au parachèvement du Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH) en vue de sa mise en service.
Selon lui, cet outil de pilotage, de planification et d’aide à la décision ainsi que la formalisation des parcours professionnels des personnels militaires, récemment validée et diffusée, devrait permettre d’opérer une meilleure gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences.
« Sous ce rapport, le recrutement d’officiers sous contrat et la réactivation du corps des officiers de réserve, seront d’autres innovations majeures de régulation des flux en vue d’une meilleure adéquation entre les besoins et les profils requis. Quant au recrutement national des militaires du rang, il devrait de plus en plus être ciblé vers les profils et besoins prioritaires exprimés par les grands commandements et services » a-t-il indiqué.
Au plan de la formation, le général Wade annonce le parachèvement et la consolidation des programmes infrastructurels innovants, déjà entamés pour moderniser les plateaux pédagogiques des écoles et centres de formation, de même que la récente création d’écoles techniques des armées et services, ainsi que la mise sur pied d’un pôle d’excellence de l’enseignement militaire supérieur.
Sur le plan logistique, il entend « poursuivre et accélérer » la montée en puissance des armées, dont les objectifs visent à leur garantir une autonomie logistique au niveau national.
L’ancien chef d’état-major de l’armée de terre a plaidé pour « un entraînement collectif très rigoureux, réaliste des personnels et axé sur leurs engagements opérationnels prévisibles de manière à optimiser la qualité des enseignements reçus ».
Il a par ailleurs annoncé que le recours aux nouvelles technologies d’instruction, notamment la simulation, sera fortement privilégié, pour faciliter le contrôle et l’évaluation sans occulter les avantages comparatifs qu’ils procurent au plan logistique.
« Les exercices majeurs, tels que les manœuvres zonales annuelles et la manœuvre nationale biannuelle seront pérennisés et évalués avec objectivité pour que des mesures correctives idoines soient prises à tous les niveaux de commandement », a-t-il ajouté.
Le nouveau CEMGA a décliné aussi ses objectifs pour la Marine et lAarmée de l’air en termes d’acquisition et de modernisation du matériel.
Maderpost / Aps