Ousmane Sonko rejette la charte de non-violence initiée par le cadre unitaire de l’islam. Le leader du parti Pastef l’a fait savoir, ce weekend, lors du meeting d’investiture de Barthélémy Dias pour la mairie de Dakar. VIOLENCE POLITIQUE – Pour le moment, les membres de ce cadre ne veulent pas donner une suite aux propos de Sonko. Ce qui n’est pas le cas de ses adversaires. Interrogé par Iradio (90.3) sur cette sortie du leader de Pastef, le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (Apr), Abdou Mbow, parti présidentiel, invoque l’immaturité politique de la tête de liste de Yewwi Askan Wi à Ziguinchor aux prochaines élections territoriales. « Un homme politique responsable doit avoir un discours responsable. Quand on a des responsabilités ou que l’on aspire à l’avoir, tu dois être un exemple pour la jeunesse, le peuple d’une manière générale. Mais tenir un discours aussi irresponsable, cela montre encore de l’immaturité que l’on retrouve chez certains hommes politiques », a déclaré le Vice-président de l’Assemblée nationale. Même si la démarche du cadre unitaire de l’islam est louable, Sadikh Top émet des doutes sur la démarche de ses membres. « Le cadre dans sa communication rappelle qu’une certaine frange de l’opposition aurait dit qu’elle allait brûler le pays. Ce qui n’est pas le cas. Nous ne l’avons jamais dit. De l’autre côté, le cadre caresse, dans le sens du poil, la mouvance présidentielle. Nous considérons qu’en réalité, il y a un problème », a-t-il déploré. Membre de la Cellule de communication de Pastef, M. Top justifie la posture de son leader comme celle d’un résistant : « Je ne vais pas assigner Ousmane Sonko comme un homme politique violent. Sa posture était d’attirer l’attention des membres du cadre, qu’ils disent à ceux qui attaquent de ne plus attaquer et nous n’allons plus répondre. Maintenant, si nous sommes attaqués, qu’est-ce que nous allons faire ? Nous serons obligés de nous défendre. Et c’est cette défense qu’exerce l’opposition que nous appelons résistance qui conduit à ce qu’ils disent, eux, violence. Mais cette violence a une causalité et elle revient au pouvoir ». Maderpost / Emedia]]>
