« J’ai peur que le Sénégal ait été braqué ». Le journaliste-chroniqueur, Charles Faye, a fait cette alerte ce lundi sur Mader TV.
REDDITION DES COMPTES – Invité de SANS MESURE, Charles Faye soutient qu’il est plus qu’impératif de faire un état des lieux, diagnostiquer ce qui existe et comment ça a été géré avant de se projeter sur de nouvelles bases. L’audit de la gestion des ressources naturelles et la reddition des comptes sont, à ses yeux, une demande sociale parce que, poursuit-il, le Sénégal aurait été braqué.
Revenant sur le cas des Industries chimiques du Sénégal (ICS), le journaliste se demande « comment Indorama a-t-il pu acheter sous le Président Macky Sall, en 2014, les ICS à 100 000 millions de dollars US soit 44 milliards FCFA alors qu’elles coûtaient plus de 200 milliards FCFA ? » Il trouve aussi incompréhensible la structure actuelle du capital des ICS élaborée comme suit : 78% pour les Indiens, 15% pour le gouvernement du Sénégal et les autres IFFCO et le gouvernement indien respectivement 6,78% et 0,22%.
D’ailleurs, il annonce un mouvement dénommé « Les ICS ÑO KO MOM » (ndlr : les ICS nous appartiennent) pour défendre les intérêts de ce qui était considéré jadis comme le fleuron de l’économie sénégalaise.
Charles Faye se dit convaincu que l’élan de rupture entamé par les nouvelles autorités avec l’arrêt de tous les travaux de construction sur la corniche de Dakar va se poursuivre dans les semaines et mois à venir.
Sur la question de la fiscalité, le journaliste estime que le Sénégal doit a tout pour être l’un des meilleurs pays avec une bonne assiette fiscale en Afrique.
Charles Faye est également revenu sur les questions liées à la renégociation des contrats, la composition du gouvernement et le tollé suscité par les récentes nominations aux postes de directeurs généraux.
Maderpost / Mamadou Ba