Lutte contre le coronavirus, relance économique, retour dans l’accord de Paris… voici quelques-unes des mesures que compte prendre, “au premier jour” de son mandat, celui qui va devenir le 46e président des Etats-Unis, Joe Biden.
Plan national contre le coronavirus
Dès son arrivée au pouvoir, Joe Biden veut mettre en place une stratégie nationale pour “prendre de l’avance” sur le Covid-19: loi d’envergure au Congrès pour financer une campagne nationale de test “dont les résultats seront disponibles immédiatement“, fabrication aux Etats-Unis des produits et équipements médicaux, port obligatoire du masque dans les bâtiments fédéraux et dans les transports entre Etats, et gratuité “pour tous” du futur vaccin
Accusant Donald Trump de saper l’autorité de ses propres experts sanitaires, Joe Biden a promis de prendre conseil auprès du Dr Anthony Fauci, membre très respecté de la cellule de crise de la Maison Blanche sur le coronavirus. Il veut “ôter les muselières de nos experts pour que le public ait les informations qu’il mérite et dont il a besoin“.
Il compte aussi annuler la procédure de retrait des Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lancée par Donald Trump en juillet.
Relance économique
Le vote d’un vaste plan d’aide pour la relance de l’économie est l’autre priorité de Joe Biden, qui compte sur sa capacité à convaincre les élus républicains pour sortir de l’impasse actuelle au Congrès.
Il a présenté un ambitieux plan de relance de la production américaine après la crise du coronavirus, d’un montant de 700 milliards de dollars. Pour le financer, il augmentera les impôts des Américains les plus riches et des grosses entreprises, notamment en doublant la taxe sur les bénéfices réalisés à l’étranger.
L’ex-bras droit de Barack Obama a également promis d’investir massivement dans les énergies renouvelables.
Joe Biden veut aussi que les recettes fiscales soient réinvesties dans des programmes sociaux, dans l’éducation, et dans la modernisation des infrastructures.
Accord de Paris sur le climat
Dès le premier jour de sa présidence, le vétéran de la politique a promis de faire revenir les Etats-Unis, confrontés à des catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses et violentes, au sein de l’accord de Paris sur le climat dont Donald Trump avait claqué la porte en 2017.
Sous cent jours, il réunira par ailleurs les dirigeants des nations les plus polluantes pour un sommet sur le climat où il entend convaincre ces pays de revoir à la hausse leurs engagements.
Il a lui-même adopté un programme environnemental ambitieux, avec en clé de voûte 100% d’énergie propre et la neutralité carbone aux Etats-Unis en 2050.
Il a aussi promis d’annuler les décisions de Donald Trump qui avait révoqué ou assoupli toute une série de normes environnementales.
Réforme de la justice
Joe Biden promet de nommer une commission nationale composée de membres des deux partis qui devra sous 180 jours proposer des réformes du système judiciaire devenu, selon lui, “hors de contrôle”.
“Il ne s’agit pas d’accroître le nombre de juges“, a-t-il souligné, alors que les démocrates sont soupçonnés de vouloir augmenter le nombre de juges progressistes à la Cour suprême, désormais ancrée dans le conservatisme.
Il veut aussi le vote “immédiat” d’un projet de réforme judiciaire qui développe notamment les alternatives à l’incarcération, limitée aux condamnés les plus violents, afin de réduire les risques de récidive.
Réforme de l’immigration
Le nouveau président a promis d’annuler “dès le premier jour” de son mandat le décret migratoire emblématique de Donald Trump, qui interdit l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays, en majorité musulmans, et considéré par ses opposants comme une mesure islamophobe.
L’ancien vice-président de Barack Obama a aussi annoncé qu’il demanderait au Congrès de voter une loi contre les crimes racistes.
Il a également promis de s’attaquer aux mesures de rétention des demandeurs d’asile et au “scandale” des séparations des familles d’immigrés illégaux à la frontière américano-mexicaine.
Joe Biden veut par ailleurs que le Congrès vote rapidement une loi qui “créera une feuille de route vers la citoyenneté” pour 11 millions d’immigrés sans-papiers vivant aux Etats-Uns et pour environ 700.000 jeunes, arrivés clandestinement sur le territoire lorsqu’ils étaient enfants, connus sous le nom de “Dreamers” (“rêveurs” en français).
Maderpost/ noovell.fr