La présidentielle de février 2024 se profile à l’horizon, en vitesse de croisière avec son lot d’incertitudes. A moins de huit mois de ce rendez-vous électoral, les déclarations de candidature pullulent déjà au grand dam des scissions inter-coalitions.
PRESIDENTIELLE 2024 – L’annonce du président Macky Sall de na pas se présenter pour la présidentielle de 2024 et l’inéligibilité qui plane sur le leader de Pastef ont sans doute plongé le paysage politique dans des horizons incertains.
En effet, cette décision a mis les deux plus grandes coalitions de l’heure à rude épreuve : celle de l’unité. Alors que jusqu’avant cette délivrance du garant de la Constitution, c’était la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) qui était plongée dans des eaux troubles avec le dialogue national, maintenant, c’est Benno Bokk Yaakaar (Bby) qui est mis à rude épreuve.
Le débat sur le dauphin de celui qu’on pourrait désormais appeler le plus choyé de l’Afrique prend de plus en plus de l‘ampleur. Dans son édition du jour, le quotidien s’interroge sur le choix de Macky Sall. “Pour l’heure, la seule certitude, c’est que le choix ne se fera pas par complaisance. Est-ce que le Président Macky Sall va opter pour plusieurs candidats avec le risque de saucissonner l’électorat de la majorité présidentielle ? Ou bien va-t-il opter pour une unité derrière la personne qu’il aura choisie ?”
Qu’en est-il de l’avenir des alliés ? En tout cas au sein de l‘Afp, Alioune Sarr a pris son courage en deux mains en assumant son destin. L’ancien ministre du Tourisme et des Transports aériens, est désigné candidat à l’élection présidentielle par la coalition Convergence pour une alternative progressiste en 2024 (CAP 2024). Causant une première défection au sein de Bby.
Quid du parti socialiste qui a réitéré récemment son ancrage dans Bby sans apporter plus de précisions sur le dauphin de Macky Sall. Il faut aussi rappeler la tentation de certains socialistes à rassembler la grande famille senghorienne autour d’un candidat.
Dans tous les cas, Bby traverse une zone trouble qui risque de saucissionner la coalition vielle de plus de 10 ans.
De l’autre côté, Yaw, n’est pas du tout épargné par le virus du choc des ambitions source de l’implosion.
Hormis les différentes déclaration de candidature au sein de ladite coalition, les relations entre certains camps ne sont pas au bon parfum. C’est le cas entre Taxawu Sénégal et Pastef, les deux cornes du taureau que constitue Yaw.
Bref, l’heure est la reconstruction, à la restructuration au sein des partis et coalitions de partis. Ce qui peut déboucher sur la mise e place de nouvelles coalitions, de nouveaux départ en perspective d’une nouvelle ère…celle de l‘après Macky.
Maderpost / Mamadou Ba